En Grande-Bretagne, un Belge reconnu coupable d'avoir aidé un suspect des attentats de Paris et Bruxelles

Mohamed Abrini, 31 ans, a été identifié comme le troisième homme, "l'homme au chapeau" présent lors des attentats à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, le 22 mars
Mohamed Abrini, 31 ans, a été identifié comme le troisième homme, "l'homme au chapeau" présent lors des attentats à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, le 22 mars
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avec AFP , modifié à
L'homme était accusé, avec un citoyen Britannique, d'avoir remis près de 3.500 euros à l'homme au chapeau", suspect-clé des attentats de Bruxelles. 

Un Belge de 26 ans a été reconnu coupable mardi par un tribunal britannique d'avoir aidé financièrement Mohammed Abrini, suspect-clé des attentats de Paris et de Bruxelles. Zakaria Boufassil, citoyen belge et marocain, et le Britannique Mohamed Ali Ahmed étaient accusés d'avoir remis, en juillet 2015 à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre, la somme de 3.000 livres (3.500 euros) à Mohammed Abrini, dit "l'homme au chapeau".

"Musulman tolérant et modéré". Mohamed Ali Ahmed a plaidé coupable le 8 novembre. Un jury a conclu mardi à la culpabilité de Zakaria Boufassil devant le tribunal de Kingston, au sud-ouest de Londres. Les deux hommes connaîtront la nature de leur peine le 12 décembre. Boufassil, qui est apparu sonné par le verdict, s'était défini comme "un musulman tolérant et modéré" durant le procès.  Arrêté le 9 avril, Mohammed Abrini accompagnait les deux kamikazes qui se sont fait exploser à l'aéroport de Bruxelles, le 22 mars dernier.

Le logisticien des attentats de Paris ? Ce Belgo-Marocain est également soupçonné d'avoir été le logisticien des attentats à Paris et Saint-Denis qui ont fait 130 morts le 13 novembre 2015. Interpellé le 15 avril à l'aéroport londonien de Gatwick, Boufassil a nié les accusations. Se réclamant du soufisme, une branche mystique de l'islam considérée comme hérétique par certains groupes radicaux, il a déclaré lors du procès que, pour lui, les djihadistes du groupe Etat islamique étaient "pires que des animaux".

Gros consommateur de cannabis, il a dit avoir été "utilisé" par Ahmed, "une simple connaissance", et Abrini, un homme qu'il dit n'avoir jamais rencontré. Il a seulement reconnu avoir eu en sa possession un sac que Mohamed Ali Ahmed lui avait remis quelques jours avant la remise d'argent à Abrini. Il a assuré qu'il l'avait rendu au co-accusé, avant que celui-ci ne rencontre "l'homme au chapeau".

L'été ayant précédé les attentats de Paris et Bruxelles, Abrini a passé plusieurs jours au Royaume-Uni pour y collecter des fonds, comme il l'a expliqué aux enquêteurs belges qui l'ont interrogé fin avril.
"Cette condamnation envoie un message clair que ceux qui financent le terrorisme seront poursuivis et risquent de longues peines de prison", a réagi l'inspecteur Marcus Beale, responsable de l'anti-terrorisme pour la West Midlands Police