En Grande-Bretagne, scepticisme autour de l'accord de Cameron avec l'UE

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REVUE DE PRESSE - La presse britannique et la classe politique ne sont pas emballés par l’accord arraché par David Cameron.

L'accord conclu avec l'UE par le Premier ministre David Cameron pour éviter une sortie de son pays de l'UE a été accueilli avec scepticisme par la presse britannique et plusieurs dirigeants politiques. Voici les principales réactions

The Times (conservateur) : "On savait que, du pays du chocolat, David Cameron ramènerait du caramel", souligne le journal, raillant "la mise en scène théâtrale" des discussions marathon de David Cameron avec ses partenaires. "Il n'a pas beaucoup d'autre choix que de revenir aux vieux arguments sur les intérêts britanniques mieux préservés en essayant de réformer l'Europe de l'intérieur plutôt que se soumettre aux rigueurs inconnues de la pleine indépendance", relève l'éditorialiste pour qui "une sacrée bataille l'attend".

The Guardian (centre gauche): "Un paquet pratique" qui "ne peut être réduit à une mascarade". Le journal proclame son soutien à un maintien du pays dans l'UE "quoi qu'il arrive" et demande aux électeurs d'examiner "très sérieusement" les réformes.

The Daily Telegraph (conservateur) : "Maigres gains (...) Les Britanniques vont se regarder et se demander : ‘C'est tout ?’ A partir de maintenant, les tourments du parti conservateur sur le sujet seront exposés au grand jour".

Daily Express (conservateur) : "La reculade de Cameron", titrait le quotidien sur son site web. "Tu appelles ça un accord, Dave?"

"Jeremy Corbyn (chef du parti d'opposition travailliste) : l'accord "est du pur spectacle et les changements négociés n'ont rien à voir avec les problèmes de la majorité des Britanniques". Il regrette "une occasion manquée de faire les vrais changements dont nous avons besoin" sur la protection de l'emploi".

Nicola Sturgeon (chef du parti indépendantiste écossais SNP) : "Maintenant que l'accord est conclu, nous allons pouvoir nous occuper du plus important, le maintien dans l'Union européenne dans l'intérêt de l'Écosse et du Royaume-Uni (...). Le gouvernement écossais sera à l'avant-garde de ce débat", dit-elle dans un communiqué.

Rupert Murdoch (propriétaire du Times) : "Félicitations Michael Gove", ministre de la Justice ami de Cameron qui soutiendra le Brexit. "Ses principes passent avant ses amitiés personnelles" (tweet)

Nigel Farage (chef du parti euro-sceptique UKIP) :