Elections en Centrafrique : trente candidats, trois favoris

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M.D avec AFP , modifié à
SCRUTIN –  Les électeurs sont appelés à désigner leur nouveau président et à élire leur députés, après trois ans de guerre civile.

Le contexte. Après trois ans de violences inter-communautaires, les Centrafricains sont appelés aux urnes mercredi.

Plusieurs reports dus à l’insécurité ont eu lieu avant que la date soit enfin fixée. Le scrutin devrait se tenir mercredi. Les électeurs centrafricains vont devoir choisir leur futur président, mais aussi leurs députés. Des élections très attendues qui marqueront la fin d’un cycle de violences de trois ans.

1.800 candidats députés. Trente candidats - dont la grande majorité n'a aucune chance de succès - sont en lice pour la présidentielle. Dimanche, le nombre des candidats députés (1.800 au départ) n'était pas encore officialisé par l'Autorité nationale des élections (ANE), en raison de recours suite à des invalidations.

Trois favoris pour la présidentielle. Trois personnalités émergent du lot avant le scrutin de la présidentielle : deux anciens Premiers ministres du défunt président Ange-Félix Patassé, Anicet Georges Dologuélé et Martin Ziguélé.

Troisième candidat qui pourrait se démarquer, Abdoul Karim Méckassoua, plusieurs fois ministre de François Bozizé, le président renversé en 2013, par la rébellion à dominante musulmane Séléka de Michel Djotodia. Mais ce dernier a été contraint de démissionner en 2014.

Trois anciens présidents interdits de scrutin. D’ailleurs, les trois derniers chefs d'Etat du pays sont exclus du scrutin. François Bozizé et Michel Djotodia, actuellement en exil, sont sous le coup de sanctions internationales. Même chose pour Catherine Samba Panza, qui a assuré la période de transition après la démission de Michel Djotodia et qui selon la Charte de transition n’est pas autorisée à se présenter.

La Minusca veille sur les urnes. La Mission des Nations unies (Minusca) est mobilisée pour assurer la sécurité du vote et aider à l'acheminement du matériel électoral (urnes, bulletins). Les forces de sécurité nationales (armée, gendarmerie, police) commencent aussi à être mobilisées dans les points de friction entre milices anti-balaka et ex-rébellion Séléka.

Vu l'inflation du nombre de candidats, les opérations de dépouillement et de centralisation des résultats par l'Autorité nationale des élections (ANE) s'annoncent d'ores et déjà longues.