Einstein avait (finalement) raison

Un problème de connexion expliquerait pourquoi la limite "infranchissable" de la relativité générale établie par Einstein avait été dépassée.
Un problème de connexion expliquerait pourquoi la limite "infranchissable" de la relativité générale établie par Einstein avait été dépassée. © REUTERS
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avec agences , modifié à
Une "erreur de branchement" aurait faussé une étude révolutionnaire sur la vitesse de la lumière.

Des particules élémentaires plus rapides que la lumière ? Les résultats de l'expérience internationale Opera avaient ébranlé les scientifiques du monde entier à l'automne dernier. A tort apparemment : une mauvaise connexion aurait faussé les résultats.

Toute la physique moderne suspendue à 60 nanosecondes 

Souvenez-vous, l'annonce avait fait l'effet d'une bombe en septembre dernier : des chercheurs disaient avoir vu des neutrinos parcourir les 730 km séparant les installations du Centre européen de recherches nucléaires (CERN) à Genève du laboratoire souterrain de Gran Sasso en Italie environ 6 km/s plus rapidement que la lumière.

Ce dépassement de 60 milliardièmes de secondes de la vitesse de la lumière (299 792 458 mètre/seconde) par des neutrinos mettait à mal l'une des lois de l'univers mise en évidence par Albert Einstein et, par là même, toute la physique moderne. 

La vitesse de la lumière "limite infranchissable" de la relativité générale dépassée par une particule élémentaire de la matière ? La plupart des spécialistes n'arrivaient pas à y croire.

"Une mauvaise connexion entre un GPS et un ordinateur"

Une information divulguée par le site ScienceInsider leur a donné raison mercredi : les résultats pourraient, en fait, avoir été faussés par… un mauvais branchement. "Une mauvaise connexion entre un GPS et un ordinateur est sans doute à l'origine de l'erreur", assure la revue américaine, qui cite sans les nommer "des sources proches de l'expérience".

"C'est une explication possible. Mais nous n'en saurons pas plus avant d'avoir effectué de nouveaux tests", a concédé James Gillies, porte-parole le Centre européen de recherches nucléaires (Cern). De nouvelles études seront nécessaires.