Ecoutes : la source du scandale retrouvée morte

Sean Hoare avait déclaré que l'ancien directeur du tabloïd était au courant de la pratique des écoutes téléphoniques.
Sean Hoare avait déclaré que l'ancien directeur du tabloïd était au courant de la pratique des écoutes téléphoniques. © REUTERS
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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
Sean Hoare avait alerté sur les pratiques de piratages téléphoniques par le News of the World.

Un des dénonciateurs dans le scandale de l'affaire des écoutes téléphoniques mettant en cause le groupe Murdoch, l'ancien reporter de News of the World Sean Hoare, a été retrouvé mort à son domicile lundi. La police a annoncé que les circonstances de sa mort n'avaient jusqu'ici aucun caractère suspect.

Sean Hoare avait déclaré dans des interviews accordées l'an dernier au New York Times et à la BBC que l'ancien rédacteur en chef du tabloïde, Andy Coulson, devenu par la suite directeur de la communication du Premier ministre britannique David Cameron, était au courant de la pratique des écoutes téléphoniques par son journal. Sa mort survient alors que le scandale touche désormais les plus hautes sphères de l'Etat.

"La mort ne semble pas suspecte", selon la police

La police du Hertfordshire a annoncé dans un communiqué que Sean Hoare a été retrouvé mort lundi matin à son domicile de Watford dans le nord de Londres. "Lorsque la police et une ambulance sont arrivées sur place, elles ont trouvé le corps d'un homme. L'homme a été déclaré mort peu après leur arrivée sur les lieux" poursuit le communiqué.

"La mort est considérée pour le moment sans explication mais ne semble pas suspecte. L'enquête de la police se poursuit" indique le communiqué. Selon le Guardian, Sean Hoare souffre depuis longtemps de problèmes d'alcoolisme et d'addiction à la drogue.

Scotland Yard n’avait pas donné de suites à ces accusations

Sean Hoare a soutenu que Andy Coulson savait que les journalistes de News of the World pirataient des communications privées. Sa dénonciation a été transmise à Scotland Yard qui a affirmé de son côté que le journaliste n'avait pas fourni de preuves de ses accusations.