DSK : les charges pourraient être abandonnées

La pression est de plus forte sur le procureur Cyrus Vance sur le dossier DSK.
La pression est de plus forte sur le procureur Cyrus Vance sur le dossier DSK. © REUTERS
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avec Jean-Philippe Balasse, correspondant d'Europe1 à New York. , modifié à
La presse américaine n'a plus de doute sur l'issue de la procédure menée par le procureur Vance.

La pression est de plus en forte sur le procureur de New York Cyrus Vance pour qu'il jette l'éponge et renonce à poursuivre Dominique Strauss-Kahn. Pour certains titres de la presse américaine, les doutes qui pèsent sur la crédibilité de l'accusatrice ne peuvent mener qu'à l'abandon des poursuites.

"Ce dossier ne tient pas", selon un enquêteur

Ainsi, le Wall Street Journal cite mardi l'adjointe du procureur de Manhattan, Joan Illuzzi-Orbon, expliquant qu'il lui paraît difficile de poursuivre les accusations portées par la femme de chambre guinéenne de 32 ans, à moins que "je croie chaque mot sortant de sa bouche, et que je sois convaincue de l'aspect criminel de ce qui s'est passé".

Pour le tabloïd New York Post, l’issue de la procédure ne fait aucun doute. "Débouche le champagne, DSK", ironise le quotidien new-yorkais selon qui Cyrus Vance Jr pourrait prendre sa décision avant la prochaine audience fixée au 18 juillet. Le New York Post cite un "enquêteur haut placé" qui parle de "certitude" sur la décision du procureur de New York. "Nous savons tous que ce dossier ne tient pas", ajoute-t-il.

"Nous pourrions ne jamais savoir ce qui s’est passé"

Le procureur a reconnu vendredi dernier que la crédibilité de la femme de chambre du Sofitel de New York qui accuse l'ancien directeur général du Fonds monétaire international de tentative de viol était affaiblie par ses mensonges."Il est impossible de croire la moindre chose qui sort de sa bouche, ce qui est dommage, parce que nous pourrions ne jamais savoir ce qui s'est passé dans cette chambre d'hôtel", a déclaré l'enquêteur cité par le New York Post.

Un tribunal de Manhattan avait déjà pris acte vendredi dernier des doutes sur la femme de ménage et accepté de libérer Dominique Strauss-Kahn sur parole.