Donald Trump répète qu'il "respecte" son homologue russe

Donald Trump s'est entretenu au téléphone avec Vladimir Poutine, samedi dernier.
Donald Trump s'est entretenu au téléphone avec Vladimir Poutine, samedi dernier. © MANDEL NGAN / AFP
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avec AFP
Le président américain a répété dimanche qu'il respectait Vladimir Poutine, invitant ceux qui le considère comme un "tueur" à relativiser leur jugement.

Le président américain Donald Trump a répété dimanche qu'il "respectait" son homologue russe Vladimir Poutine, invitant ceux qui le considèrent comme un "tueur" à relativiser leur jugement.

"Ça ne veut pas dire que je vais m'entendre avec lui". "Je le respecte, ça ne veut pas dire que je vais m'entendre avec lui", a ensuite nuancé Donald Trump, dans une interview qui sera diffusée dimanche par Fox News avant le démarrage du très populaire Superbowl.

"Mais il vaut mieux s'entendre avec la Russie plutôt que l'inverse. Et si la Russie nous aide dans le combat contre l'EI (...) et contre le terrorisme islamique à travers le monde, c'est une bonne chose", a-t-il ajouté.

"Pensez-vous que notre pays soit si innocent ?". Et au journaliste qui lui objectait que Vladimir Poutine était un "tueur", Donald Trump a invité de manière surprenante l'Amérique à un examen de conscience. "Beaucoup de tueurs, beaucoup de tueurs. Pensez-vous que notre pays soit si innocent ?", a-t-il demandé, sans expliciter sa pensée.

Salves de critiques. Cette dernière réflexion a immédiatement suscité une salve de critiques sur les réseaux sociaux et dans la presse. Michael McFaul, ancien ambassadeur américain en Russie et ancien conseiller de Barack Obama, s'est indigné que le président américain puisse mettre sur un pied d'égalité la politique américaine et la politique russe. "Cette équivalence morale que Trump continue de faire entre les États-Unis et la Russie est répugnante", a-t-il estimé sur Twitter.

Réchauffer les relations Washington - Moscou. La volonté de Donald Trump de réchauffer les relations avec Moscou suscite de grandes inquiétudes à Washington, y compris chez des caciques républicains comme l'influent John McCain, l'ancien candidat républicain de la présidentielle 2008, et président de la commission des forces armées au Sénat. Loin de réclamer un rapprochement avec Moscou, John McCain a demandé jeudi à Donald Trump de livrer des armes à l'Ukraine en lutte avec des séparatistes pro-russes, après une flambée de combats meurtriers dans l'est de l'Ukraine.