Trump évoque une "option militaire" au Venezuela qui qualifie cette déclaration d'"acte de folie"

Nicolas Maduro, Donald Trump, Venezuela, Etats-Unis crédit : JIM WATSON, FEDERICO PARRA / AFP - 1280
Le ton monte entre le président vénézuélien et le président américain © JIM WATSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Depuis sa résidence de vacances, Donald Trump a évoqué une "possible option militaire" au Venezuela, une perspective que le ministre vénézuélien de la Défense a qualifié d'"acte de folie".

Le ministre vénézuélien de la Défense a qualifié vendredi d"'acte de folie" une déclaration du président américain Donald Trump, qui n'a pas exclu une "option militaire" des États-Unis dans la crise que connaît le Venezuela.

Un "acte de suprême extrémisme". "C'est un acte de folie, un acte de suprême extrémisme", a déclaré le ministre, Vladimir Padrino, réagissant sur la télévision officielle vénézuélienne VTV aux propos tenus quelques heures plus tôt par le président américain. Le ministre vénézuélien a dénoncé "une élite extrémiste qui gouverne les États-Unis". En cas d'agression, "nous serons tous au premier rang pour défendre les intérêts et la souveraineté de notre Venezuela bien-aimé", a déclaré Vladimir Padrino.

Les États-Unis envisagent une option militaire". "Nous avons de nombreuses options pour le Venezuela, y compris une possible option militaire si nécessaire", a lancé Donald Trump lors d'un échange avec des journalistes dans son golf de Bedminster, dans le New Jersey, où il est en vacances. Appelé à donner des précisions sur cette annonce, Donald Trump est resté évasif.

"Nous avons des troupes dans le monde entier qui sont parfois très loin. Le Venezuela n'est pas très éloigné et les gens souffrent et les gens meurent", a-t-il simplement ajouté, entouré du secrétaire d'Etat Rex Tillerson et de l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley. Mis au ban de la communauté internationale, le président Nicolas Maduro avait promis la veille de répondre "les armes à la main" à une agression américaine.

Des relations de plus en plus tendues. Début août, les États-Unis ont infligé des sanctions au président vénézuélien qu'ils ont qualifié de "dictateur". La réaction de Washington est survenue au lendemain de l'élection controversée de l'Assemblée constituante voulue par le président socialiste, un scrutin marqué par des violences qui ont fait dix morts. Rejetée par l'opposition et des pays occidentaux, cette assemblée l'a confirmé à l'unanimité dans ses fonctions de "président constitutionnel de la république bolivarienne du Venezuela".