Donald Trump bloque des utilisateurs sur Twitter : une ONG dénonce une entrave à la liberté d'expression

Le président américain a créé un "forum de débat public" avec son compte Twitter quotidiennement approvisionné.
Le président américain a créé un "forum de débat public" avec son compte Twitter quotidiennement approvisionné. © NICHOLAS KAMM / AFP
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Selon une ONG américaine de défense de la liberté d'expression, Donald Trump bloque sur son compte Twitter les utilisateurs qu'il juge trop virulents à son encontre.

Elle dénonce une entrave à la liberté d’expression. L’ONG américaine Knight First Amendment Institute a adressé mercredi une lettre ouverte à Donald Trump, qu’elle accuse de bloquer des utilisateurs sur son compte Twitter @realDonaldTrump, rapporte Le Monde jeudi. 

Son compte est un "forum de débat public". L'ONG, rattachée à l’université de Columbia à New York, demande au président américain de cesser de bloquer des utilisateurs car cela revient à une violation du premier amendement de la Constitution, qui garantit la liberté d’expression, selon elle. Le Knight First Amendment Institute considère que le compte @realDonaldTrump est un "forum de débat public" duquel le président n’a pas le droit d’exclure des citoyens : "Dans ce contexte, la Constitution empêche le président d’établir lui-même les règles", affirme Jameel Jaffer, directeur du Knight Institute, dans la lettre ouverte.

Au moins deux followers bloqués. "Même si les auteurs de la Constitution n’avaient certainement pas envisagé que le président ait un compte Twitter, ils avaient conscience du fait que le président ne doit pas pouvoir interdire des opinions dans un discours public simplement parce qu’il est en désaccord. Après avoir ouvert cet espace de débat à tous, le président ne peut pas en exclure des personnes simplement parce qu’il n’aime pas ce qu’elles disent", écrit-il encore. En bloquant des followers, le président les empêche de lui envoyer des messages, publics comme privés, et de voir ses nouveaux tweets. L’ONG s’appuie sur deux messages envoyés par des citoyens américains qui ont été ensuite bloqués par Donald Trump.