Don d'organes : dites-le sur Facebook

Mark Zuckerberg compte encourager les dons d'organes sur son réseau social.
Mark Zuckerberg compte encourager les dons d'organes sur son réseau social. © REUTERS
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Le réseau social veut pousser ses utilisateurs à se signaler comme donneur potentiel.

0,004%. C'est la part de ses utilisateurs américains que Facebook doit convaincre pour enrayer les morts dues au manque de dons d'organe. 7.000 personnes meurent en effet chaque année aux Etats-Unis faute d'une transplantation à temps, explique mardi sur son site Internet le New York Times. "114.000 personnes aux Etats-Unis, et des millions d'autres à travers le monde sont dans l'attente d'un coeur, d'un rein ou d'un foie qui leur sauvera la vie", a encore indiqué Mark Zuckerberg. Facebook a donc décidé de passer à l'action. 

Outre son nom, sa date de naissance ou les écoles fréquentées, les Américains pourront donc renseigner dans leur profil Facebook leur statut de donneur. A travers cette nouvelle information personnelle accessible à tous, Facebook crée une "pression sociale" sur ses utilisateurs hésitants ou réfractaires à cette idée, explique le New York Times. L'opération sera également menée en Grande-Bretagne.

"Un jour historique"

Fort de ses 161 millions d'utilisateurs outre-Atlantique, la firme de Mark Zuckerberg entend ainsi donner un coup de pouce en faveur du don d'organe. Facebook a annoncé mardi qu'il allait lancer très vite un plan en ce sens. "Nous voulons rendre les choses simples. Vous n'avez qu'à indiquer le pays ou l'Etat dans lequel vous habitez, et nous vous redirigeons vers les registres" de donneurs d'organes, a encore souligné Mark Zuckerberg.

Selon Andrew Cameron, un chirurgien américain cité par le New York Times, le fait de rendre public son choix sur le réseau social pourrait fournir la preuve d'un consentement personnel au don d'organe et encourager les familles d'une personne morte à faire don de ses organes. "C'est un jour historique pour les transplantations", a-t-il conclu.

La règle du consentement présumé en France

En France, aujourd'hui, les conditions du don d'organe reposent sur le principe du consentement présumé. Si une personne n' a pas clairement exprimé son refus d'être un donneur après sa mort, le médecin devra recueillir des témoignages de proches en ce sens.

C'est en revanche beaucoup plus simple si une personne morte a fait connaître de son vivant son souhait de donner ses organes. Il s'agit plus de faire clairement connaître sa position à ses proches que de porter sur soi une carte de donneur, symbole fort mais non reconnu légalement.