Deux pandas "ambassadeurs" de Chine arrivent à Berlin

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avec AFP
Les deux pandas géants, de bientôt 4 ans et 7 ans, seront accueillis en grande pompe : maire de Berlin, ambassadeur de Chine et nuée de journalistes se presseront sur le tarmac.

Le vol Lufthansa 8415 qui doit atterrir samedi à Berlin en provenance de Chengdu accueille à son bord deux passagers très spéciaux : des pandas promis à une carrière de stars mais aussi d'"ambassadeurs" de Chine en Allemagne.

La femelle Meng Meng, ou "Petit rêve", et le mâle Jiao Qing, "Petit trésor", devraient fouler le sol berlinois vers 14h00 à l'issue de plus de 12 heures de vol depuis leur Chine natale. Les deux pandas géants, de bientôt 4 ans et 7 ans, seront accueillis en grande pompe : maire de Berlin, ambassadeur de Chine et nuée de journalistes se presseront sur le tarmac. La première sortie publique des deux nouveaux pensionnaires du zoo de Berlin n'est prévue qu'une dizaine de jours plus tard, en présence de la chancelière Angela Merkel et du président chinois Xi Jinping, avant l'ouverture du sommet du G20 à Hambourg (nord). Ils seront les seuls ours de cette espèce très prisée dans le pays.

"La Chine a évidemment un problème d'image en Europe". L'emménagement à Berlin des deux animaux, considérés comme des trésors nationaux en Chine, constitue un nouvel épisode de la "diplomatie des pandas" instaurée par Pékin pour entretenir ses bonnes relations avec ses partenaires. La Chine n'a envoyé ces ambassadeurs spéciaux que dans une douzaine de pays. "La Chine a évidemment un problème d'image en Europe et donner des pandas est une manière très intelligente et facile de conquérir les coeurs", analyse Bernhard Bartsch de la Fondation Bertelsmann.

Le panda "est de toute façon un animal calme et posé". Le zoo de Berlin, qui va débourser chaque année un million de dollars (920.000 euros) pour la "location" de ces pandas pendant 15 ans, a préparé avec minutie le long voyage des deux ursidés. Les animaux "ressentent la pressurisation", explique le vétérinaire en chef du zoo, Andreas Ochs, qui sera du voyage. Consigne a donc été donnée aux pilotes de décoller et d'atterrir plus doucement qu'à l'accoutumée. "Mais ce qui fait la clé de leur voyage, c'est d'être habitués avant à leur cage de transport", souligne à l'AFP Jérôme Pouille, spécialiste mondial des pandas. Durant le vol, les deux bêtes devraient passer l'essentiel de leur temps à imiter les êtres humains dans les airs : picorer dans leur "plateau-repas" (du bambou) et dormir. Pour les besoins les plus urgents, un matelas absorbant sera de la partie. Le panda "est de toute façon un animal calme et posé", rappelle Andreas Ochs.