Deux Français ont été enlevés en Côte d'Ivoire

L'enlèvement a eu lieu dans le quartier du Plateau, où se concentrent les bureaux d'affaires d'Abidjan.
L'enlèvement a eu lieu dans le quartier du Plateau, où se concentrent les bureaux d'affaires d'Abidjan. © REUTERS
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avec Marc Messier , modifié à
- Ils ont été enlevés à Abidjan par les forces militaires fidèles à Gbagbo.

Deux Français ont été enlevés lundi après-midi à Abidjan, la capitale économique de Côte d'Ivoire, selon les informations obtenues par Europe 1. L'attaque a eu lieu en fin d'après-midi dans le quartier du Plateau, le quartier d'affaires situé au nord de la ville. Les deux hommes enlevés sont le directeur général de l'hôtel et le président du conseil d'administration du groupe agro-industriel Sifca. Deux autres personnes ont été emmenées lors de ce coup de force, un Béninois et un Malaisien.

Un coup de force ciblé

L'enlèvement s'est produit à l'intérieur même de l'hôtel Novotel, lors d'une attaque des Forces de défense et de sécurité, fidèles à Laurent Gbagbo. L'assaut opéré en quelques minutes par plusieurs dizaines d’hommes. Les soldats ont forcé les grilles de métal qui protègent l'entrée du bâtiment tandis que d'autres ont escaladé les murs qui encerclent les jardins du Novotel. D'autres encore ont surgi par les sous-sols. Une attaque parfaitement coordonnée au cours de laquelle un des vigiles du Novotel a été tué.

Un hélicoptère des forces militaires française a rapidement été dépêché sur place mais il était trop tard : les forces pro-Gbagbo avaient déjà évacué les lieux avec leurs otages.

Les Français regroupés dans trois centres

Environ 12.200 Français vivent actuellement en Côte d'Ivoire, dont 11.800 à Abidjan et 7.300 avec la double nationalité, selon les chiffres fournis par le ministère des Affaires étrangères. S’ils le souhaitent, ils peuvent depuis dimanche se placer sous la protection des forces militaires françaises sur place. Trois centres de regroupement ont été mis en place à Abidjan depuis dimanche par les autorités françaises, qui ne parlent pas pour autant d'opération d'évacuation.