Dette : réunion de la dernière chance pour Obama

Barack Obama a convoqué les dirigeants républicains et démocrates de la Chambre des représentants et du Sénat à la Maison blanche samedi matin.
Barack Obama a convoqué les dirigeants républicains et démocrates de la Chambre des représentants et du Sénat à la Maison blanche samedi matin. © REUTERS
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avec agences , modifié à
Obama et les chefs du Congrès se sont réunis samedi pour trouver un accord sur la dette.

Même Nicolas Sarkozy s'en mêle. Dix jours avant la date-butoir pour éviter aux Etats-Unis un défaut sur leur dette, le chef de l'Etat français a téléphone à son homologue américain. L'objectif, dire à Barack Obama son espoir que les négociations sur le relèvement du plafond de la dette américaine aboutissent dans le délai prévu.

Barack Obama et les chefs du Congrès se sont retrouvés samedi matin à la Maison-Blanche pour tenter de trouver un accord sur le relèvement du plafond de la dette américaine. Le président républicain de la Chambre des représentants John Boehner, la dirigeante de la minorité démocrate dans cette assemblée Nancy Pelosi, le chef de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid et celui de la minorité républicaine, Mitch McConnell, participent à cette réunion convoquée par Barack Obama vendredi soir après l'effondrement de pourparlers avec John Boehner.

"Eviter un défaut de paiement du pays"

"Le président voulait savoir s'il y avait un plan pour éviter un défaut de paiement du pays", a expliqué dans un communiqué Mitch McConnell, après la fin de la réunion de quelque 50 minutes à la Maison-Blanche. "Les deux partis du Congrès veulent travailler sur un nouveau texte de loi qui empêchera un défaut de paiement tout en réduisant les dépenses de Washington de façon substantielle", a promis l'élu républicain. Côté démocrate, Nancy Pelosi a dit "tout à fait espérer" qu'un accord puisse être conclu d'ici à lundi.

Les négociations entre la Maison Blanche et l'opposition républicaine au Congrès sur le relèvement du plafond de la dette américaine avaient brutalement pris fin vendredi, ont annoncé le président républicain de la Chambre des représentants puis le président Barack Obama.

Les intéressés se rejettent la faute

John Boehner, le chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants a répété vendredi soir dans une lettre adressée à ses collègues de la Chambre qu'un accord n'a "jamais été atteint, et n'a jamais été proche" et qu'il n'avait pu trouver de terrain d'entente avec le président en raison de "visions différentes pour notre pays". John Boehner a imputé la rupture des négociations au président Barack Obama, auquel il a reproché son incapacité à "prendre des décisions difficiles" sur la réduction des dépenses publiques.

"Les Américains sont excédés" par l'incapacité du Congrès à agir", a lancé le président américain lors d'une déclaration à la presse vendredi. Barack Obama a vivement critiqué le républicain John Boehner pour avoir quitté les négociations et il l'a convoqué avec d'autres responsables politiques samedi à la Maison blanche pour poursuivre les discussions. John Boehner a annoncé qu'il participerait à cette réunion.

Hausse des impôts ou réduction des dépenses ?

Les discussions ont une nouvelle fois buté sur la question d'une hausse de la fiscalité, dont les républicains ne veulent pas entendre parler, préférant jouer sur une baisses des dépenses publiques. Barack Obama et John Boehner semblaient s'acheminer vers un accord de réduction du déficit pour un montant de 3.000 milliards de dollars mais des voix se sont élevées dans le camp démocrate pour dénoncer des coupes claires dans les prestations sociales sans hausse immédiate des impôts en contrepartie.

Si le Congrès ne relève pas d'ici le 2 août le plafond de la dette des Etats-Unis, actuellement fixé à 14.300 milliards de dollars, les services fédéraux ne pourront plus être financés. Les investisseurs restent persuadés qu'un accord sera trouvé à temps mais l'inquiétude gagne les marchés, un défaut des Etats-Unis sur leur dette étant susceptible de déclencher un choc économique mondial.