Détruire l'arsenal chimique ? Ça coûtera 1 milliard selon Assad

Après deux ans et demi de conflit et plus de 110.000 morts, le chef de l'Etat syrien a également assuré que son pays n'était "pas en guerre civile".
Après deux ans et demi de conflit et plus de 110.000 morts, le chef de l'Etat syrien a également assuré que son pays n'était "pas en guerre civile". © Capture Fox News
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Charles Carrasco avec AFP , modifié à
VIDEO - Le président syrien évalue à un an, "peut-être plus", le temps nécessaire pour se débarrasser de son stock.

L’INFO. Le président syrien, Bachar al-Assad avertit l’Occident. Et il a choisi la chaîne américaine FoxNews pour le faire. S’il a assuré que son pays détruirait bien son énorme arsenal chimique, cette opération coûtera un milliard de dollars et prendra au moins un an. Cet entretien, réalisé mardi à Damas et diffusé mercredi soir par la chaîne FoxNews, a montré un président Assad visiblement sûr de lui, au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU débat d'une résolution qui pourrait prévoir l'usage de la force si le régime syrien ne respecte pas un plan de démantèlement de ses armes chimiques agréé le 14 septembre par Moscou et Washington.

"Je crois que c'est une opération techniquement très compliquée. Cela requiert beaucoup d'argent", a estimé Bachar al-Assad, qui évalue encore à "une année, peut-être un peu plus" le temps nécessaire pour "se débarrasser" de son stock d'armes chimiques.

"Des combattants d’Al-Qaïda". Après deux ans et demi de conflit et plus de 110.000 morts, le chef de l'Etat syrien a également assuré que son pays n'était "pas en guerre civile", mais plutôt confronté à une "nouvelle sorte de guerre" menée par des "dizaines de milliers de djihadistes" de plus de 80 nationalités étrangères, dont "80% à 90%" seraient des combattants "d'Al-Qaïda". D'après lui, depuis mars 2011, "des dizaines de milliers de Syriens" et 15.000 soldats gouvernementaux ont été tués, la plupart par "des attaques terroristes, des assassinats et des attentats suicide".

Il dément toute attaque chimique le 21 août. Dans cette deuxième interview ce mois-ci à une télévision américaine et dans le cadre d'une offensive auprès de médias occidentaux, le président syrien a répété que l'attaque aux armes chimiques du 21 août près de Damas était le fait des rebelles et non de ses forces armées.