Des réticences à élire une femme à la tête de l'ONU, selon la candidate argentine

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Susana Malcorra est candidate à la succession de Ban Ki-moon. © JUAN MABROMATA / AFP
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avec AFP
La ministre argentine des Affaires étrangères Susana Malcorra est désormais en troisième position pour succéder à Ban Ki-moon, comme secrétaire général de l'ONU.

L'éventuelle élection d'une femme à la tête de l'ONU se heurte toujours à des réticences au sein de cette organisation internationale, a estimé dimanche la ministre argentine des Affaires étrangères Susana Malcorra, candidate pour succéder à Ban Ki-moon.

"Un long chemin". "Il y a encore un vote biaisé à l'encontre des femmes", a déclaré au quotidien Clarin Susana Malcorra, qui, si elle était élue secrétaire général de l'ONU serait la première femme à accéder à ce poste. "À capacité égales, il y a toujours un petit handicap pour les femmes. Et quand on voit qu'il n'y a actuellement qu'une femme au Conseil de Sécurité (des Nations unies), il est difficile de maintenir un certain équilibre et une certaine parité", a expliqué Susana Malcorra, 61 ans, qui fut chef de cabinet du secrétaire général de l'ONU. Prendre la succession de Ban Ki-moon "est un long chemin, ce n'est pas une élection par démocratie directe", a-t-elle encore souligné.

Troisième place. L'ancien Premier ministre portugais Antonio Guterres, qui a dirigé pendant dix ans le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, était toujours en tête début août dans la course à cette succession à l'issue d'un deuxième tour de scrutin au Conseil de sécurité. Susana Malcorra est quant à elle arrivée en troisième position. "À titre personnel, je suis très satisfaite. Je reste bien positionnée, troisième candidate et première femme", a-t-elle confié à Clarin.

Plusieurs autres femmes sont en lice, comme l'ex-Première ministre de Nouvelle-Zélande Helen Clark et la directrice générale de l'Unesco, la Bulgare Irina Bokova. Les membres du Conseil de sécurité, qui font leur sélection à bulletins secrets, soumettront un nom à l'Assemblée générale de l'ONU qui se prononcera en septembre.