Des djihadistes se préparaient à attaquer New York en s'inspirant des attentats de Paris et Bruxelles

Site extrêmement touristique, Times Square fait l'objet d'une sécurité renforcée.
Site extrêmement touristique, Times Square fait l'objet d'une sécurité renforcée. © EDUARDO MUNOZ ALVAREZ / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
"C'est comme ça que les types de Paris ont fait", aurait expliqué un terroriste à un agent infiltré du FBI qui a permis de déjouer un attentat qui visait Times Square et le métro new-yorkais.

Un attentat djihadiste visant Times Square et le métro new-yorkais, sur le modèle des attentats de Paris et Bruxelles: c'est que le procureur de New York a révélé vendredi avoir déjoué à l'été 2016. L'intervention d'un agent infiltré du FBI a permis de stopper les terroristes en se réclamant du groupe État islamique.

L'attentat avait été planifié par deux hommes de 19 ans, un Canadien et un Américain résidant au Pakistan. Il devait se dérouler "durant le ramadan", entre début juin et début juillet 2016, selon un communiqué du procureur de Manhattan. Mais un agent du FBI s'est immiscé dans leurs échanges via smartphones et a suivi leurs préparatifs: de l'achat d'explosifs de type TATP (favori des djihadistes) à l'identification de lignes de métro à cibler.

Le métro, "une cible parfaite". Dans ses échanges avec l'agent du FBI, le Canadien aurait affirmé vouloir "tuer beaucoup de monde" et attaquer aussi des concerts: "On entre avec nos armes à la main, c'est comme ça que les types de Paris ont fait", aurait-il dit, en allusion aux attentats de Paris de novembre 2015, selon le procureur. Son complice aurait prévu d'arriver aux Etats-Unis au dernier moment pour aider à perpétrer les attentats. Dans ses échanges avec l'agent, il aurait qualifié le métro de "cible parfaite" et aurait affirmé vouloir "tuer le plus de passagers possibles", comme lors des attentats de Bruxelles du 22 mars 2016.

Un troisième homme arrêté aux Philippines. Le suspect canadien a été arrêté par le FBI le 21 mai 2016, à 30 km de New York. Il a plaidé coupable en octobre de cette année-là de sept chefs d'accusation, dont trois - conspirations pour utiliser des armes de destruction massive, commettre un acte de terrorisme dépassant les frontières nationales et poser une bombe dans un lieu public et des transports publics - pourraient lui valoir la prison à perpétuité. Il devrait connaître sa sentence le 12 décembre.

Son complice, inculpé de cinq chefs d'accusation, a été arrêté au Pakistan en septembre 2016. Les Etats-Unis espèrent son extradition prochaine. Il risque aussi la perpétuité. Un troisième homme, Russell Salic, Philippin de 37 ans, a été arrêté aux Philippines en avril et attend aussi son extradition. Il aurait aidé à financer les attentats, en envoyant un peu plus de 400 dollars, via l'agent du FBI, censés aider à financer l'achat de munitions et d'explosifs.