Des cobayes humains ont inhalé des gaz d'échappement

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avec Reuters , modifié à
Vint-cinq jeunes gens en bonne santé ont inhalé pendant plusieurs heures du dioxyde d'azote à des doses variées. 

Un organisme de recherche, financé par plusieurs constructeurs automobiles allemands, a fait procéder à une étude scientifique sur les effets du dioxyde d'azote - que l'on trouve dans les gaz d'échappement - sur des cobayes humains.

Des inhalations pendant plusieurs heures. Selon le Stuttgarter Zeitung, cette étude a été commandée par le Groupe européen de recherche sur l'environnement et la santé dans le secteur du transport (EUGT), dissous l'année dernière. Selon le Stuttgarter Zeitung, l'organisme de recherche était financé par les constructeurs allemands Volkswagen, Daimler et BMW. D'après le journal, environ 25 jeunes gens en bonne santé ont inhalé pendant plusieurs heures du dioxyde d'azote à des doses variées. Les tests étaient effectués dans un institut dépendant de l'université d'Aix-la-Chapelle, en Allemagne.

Une enquête ouverte. L'impact des gaz d'échappement sur les personnes n'a pas pu être déterminé par l'étude, publiée en 2016, précise le journal. Se disant "consterné" par "la mise en place et l'ampleur de ces tests", Daimler a affirmé dimanche "condamner fermement" cette étude. Le groupe, qui a assuré n'avoir aucun lien avec cette étude, va tout de même lancer une enquête. Ces révélations interviennent sur fond de scandale provoqué par la découverte en 2015 de tests truqués d'émissions des voitures de la marque Volkswagen qui a remis en question l'avenir des moteurs diesel et illustré la difficulté qu'ont les constructeurs à se conformer à des règles de plus en plus strictes d'émissions d'oxyde d'azote.