Des centaines de Vénézuéliennes forcent la frontière colombienne pour s'approvisionner

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Un soldat colombien. Image d'illustration. © GUILLERMO LEGARIA / AFP
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avec AFP , modifié à
Elles sont allées acheter dans la ville de Cucuta des vivres qui sont introuvables dans leur pays confronté à de graves pénuries.

Environ 500 Vénézuéliennes ont franchi de force mardi la frontière avec la Colombie, fermée depuis près d'un an, afin d'acheter des vivres qui manquent dans leur pays, confronté à de graves pénuries, selon des médias locaux.

Un cordon de soldats franchi. Venant pour la plupart de l'État de Tachira et vêtues de blanc, les femmes ont réussi à franchir un cordon de soldats entre les ponts vénézuélien Simon Bolivar et colombien Francisco de Paula Santander, selon des images diffusées par des médias vénézuéliens et sur les réseaux sociaux. Après être passées de l'autre côté, elles se sont rendues dans la ville de Cucuta, dans le nord-est de la Colombie, pour y acheter des produits de première nécessité, avant d'effectuer le chemin inverse quelque deux heures plus tard. 

Des produits introuvables au Venezuela. Le Venezuela traverse une grave crise économique depuis la chute des cours du pétrole, dont il tire l'essentiel de ses revenus. Dans ce pays, 80% des produits de première nécessité, comme le riz, le sucre ou le papier hygiénique, sont presque introuvables, d'après l'institut de sondages Datanalisis. La situation s'est aggravée avec la fermeture de la frontière entre le Venezuela et la Colombie, décidée en août par le président vénézuélien Nicolas Maduro. Les deux pays partagent une frontière poreuse de 2.219 kilomètres, où se multiplient les activités de guérilleros, de paramilitaires, de trafiquants de drogue, mais aussi de nombreux contrebandiers.