Départ de Grèce pour la France de près de 170 réfugiés relocalisés

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Une fois arrivés en France, ces 168 migrants attendront trois à six mois leur statut officiel de réfugiés. Image d'illustration. © LOUISA GOULIAMAKI / AFP
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avec AFP , modifié à
Jeudi, 168 personnes, dont 58 enfants, ont quitté Athènes afin d'être installées en Normandie, dans les Hauts-de-France et dans le Centre-Val de Loire. 

Un groupe de 168 Syriens, Irakiens et Érythréens, le plus important à ce jour du programme de relocalisations dans le reste de l'Union européenne de réfugiés arrivés en Grèce, a quitté jeudi Athènes pour la France. Avec le départ lundi de 111 personnes en Finlande, le nombre de relocalisations depuis la Grèce a désormais dépassé la barre des 5.000. 

Répartis dans trois régions. Les partants de jeudi, parmi lesquels 58 enfants de moins de douze ans, dont quelques bébés nés en Grèce, ont été convoqués dans le centre d'Athènes, pour être conduits en autocar vers l'aéroport. Là, ils se sont vu remettre leur dossier médical, leur laissez-passer et une feuille avec photo, qui leur sert de pièce d'identité. La remise de la carte d'embarquement vers le vol spécial a donné lieu à des scènes de joie. Une fois arrivés en France, ils seront conduits vers les installations situées dans les régions du Centre-Val de Loire, des Hauts-de-France et de Normandie.

Trois à six mois d'attente. Un autre groupe encore plus important, 173 personnes, partira le 14 novembre pour la région Grand Est. Tous ces migrants sont destinés à rester dans leur région d'affectation, sans pouvoir travailler, en attendant le statut officiel de réfugié, ce qui prendra trois à six mois, par une procédure accélérée. Les enfants, en revanche, seront scolarisés dès l'arrivée.

La France, le plus gros contributeur. L'UE est pour l'instant loin de tenir sa promesse de 66.400 relocalisations depuis la Grèce en deux ans. Cependant, il n'y a dans le pays actuellement guère plus de 19.000 personnes éligibles au programme. "Après un démarrage lent sur les six premiers mois, on a vu des accélérations par pics en juin et septembre, et à présent s'installe un certain rythme", a détaillé jeudi Lola Girard, l'officier de liaison de l'Office français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII). La Suisse accueille cette semaine ses premiers relocalisés. Les Norvégiens viennent d'adhérer volontairement au programme. La France est le plus gros contributeur en Grèce au programme européen conclu en septembre 2015 : elle a accueilli pour l'instant 1.924 migrants, soit près de 40% des relocalisés de Grèce.