Démission de Flynn : "ce ne sont pas nos affaires", estime le Kremlin

La démission de Michael Flynn ne concerne pas la Russie, d'après son porte-parole
La démission de Michael Flynn ne concerne pas la Russie, d'après son porte-parole © VASILY MAXIMOV / AFP
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avec AFP , modifié à
Le porte-parole du Kremlin estime qu'il s'agit d'une "affaire intérieure américaine".  

La démission de Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale du président Donald Trump après la révélation de contacts inappropriés avec la Russie, est une "affaire intérieure américaine", a estimé mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. 

Pas de commentaires. "C'est une affaire intérieure aux États-Unis, c'est une affaire intérieure de l'administration du président Trump. Ce ne sont pas nos affaires", a assuré Dmitri Peskov à la presse. "Nous ne souhaitons commenter cette affaire d'aucune manière", a-t-il souligné.

Dans sa lettre de démission présentée lundi soir, Michael Flynn a reconnu avoir "par inadvertance trompé le vice-président élu (Mike Pence) et d'autres personnes avec des informations incomplètes sur (ses) discussions téléphoniques avec l'ambassadeur de Russie", alors que Barack Obama était encore en fonction.

Un coup dur pour les relations russo-américaines. Pour sa part, l'élite politique russe a qualifié cette démission de coup dur porté aux relations russo-américaines. "Cette situation (...) a tout d'une provocation. C'est un signal négatif pour le rétablissement du dialogue russo-américain" au moment où les relations entre Moscou et Washington sont au plus bas depuis la fin de la Guerre froide, a affirmé le président de la commission pour les affaires étrangères à la Douma (chambre basse du parlement), Leonid Sloutski. "Dans ces circonstances, on ne peut conclure que d'une manière : ce sont les relations russo-américaines qui ont été visées", a-t-il déclaré, cité par l'agence publique RIA Novosti.

Une administration atteinte de russophobie ? Le chef de la commission pour les affaires étrangères au Conseil de Fédération (chambre haute), Konstantin Kosatchev, a de son côté dénoncé des pressions sur Donald Trump. "Soit Trump n'a pas retrouvé l'indépendance qu'il cherchait et on le met le dos au mur, soit la nouvelle administration est déjà totalement atteinte de russophobie", a-t-il estimé, cité par RIA Novosti.