Démission d'Assad : Damas prêt à discuter

Washington affiche son plus grand scepticisme quant à de possibles discussions sur une démission du président syrien Bachar al-Assad.
Washington affiche son plus grand scepticisme quant à de possibles discussions sur une démission du président syrien Bachar al-Assad. © MAXPPP
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AW, avec AFP , modifié à
Un ministre syrien a annoncé mardi que le régime était prêt à étudier la question. Une première.

La démission de Bachar al-Assad est désormais envisagée jusque dans son propre camp. Du bout des lèvres, le vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil a indiqué, mardi à Moscou, que la Syrie était prête à en discuter dans le cadre d'un processus de négociations avec l'opposition.

"Nous sommes prêts à étudier cette question"

"Pendant le processus de négociations, on peut étudier toutes les questions et nous sommes prêts à étudier même cette question", a très précisément déclaré Qadri Jamil lors d'une conférence de presse, à l'issue d'une rencontre avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Il a toutefois estimé que l'idée "d'une démission comme condition pour mener un dialogue signifierait de facto qu'il est impossible d'ouvrir ce dialogue".

Washington sceptique 

Ces derniers mois, les Etats-Unis, les pays européens et le monde arabe ont appelé à plusieurs reprises le président syrien à démissionner. Washington a réitéré cet appel lundi tout en affichant son plus grand scepticisme quant à de possibles discussions sur une démission du président syrien, alors que les Etats-Unis ont dans le même temps évoqué une possible intervention militaire en Syrie en cas de déplacement ou d'utilisation d'armes chimiques dans ce pays,

De son côté, à l'issue d'un entretien mardi avec François Hollande, le président Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition au régime de Bachar al-Assad, a déclaré "étudier" la formation d'un "gouvernement de transition". François Hollande a lui "encouragé" le CNS "à organiser un large rassemblement de toutes les forces de l'opposition" syrienne, a indiqué la présidence française dans un communiqué.