Décès dans une prison américaine du "cheikh aveugle" égyptien Omar Abdel-Rahman

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Le "cheikh aveugle" Omar Abdel-Rahman est décédé. © Andrew Burton / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
Âgé de 78 ans, le "cheikh aveugle" Omar Abdel-Rahman, avait été condamné pour des complots visant à attaquer des cibles à New York et à assassiner l'ancien président égyptien Hosni Moubarak.

L'islamiste égyptien, le "cheikh aveugle" Omar Abdel-Rahman, condamné à la prison à vie aux Etats-Unis pour terrorisme est décédé samedi de "causes naturelles" à l'âge de 78 ans dans une prison de Caroline du Nord, a annoncé le ministère américain de la Justice.

Condamné pour plusieurs complots. Ce dirigeant djihadiste non-voyant, qui souffrait de diabète, avait été condamné en 1995 pour des complots visant à attaquer des cibles à New York et à assassiner l'ancien président égyptien Hosni Moubarak. Il a aussi été cité comme inspirateur des premiers attentats contre le World Trade Center à New York en 1993.

Décédé de "cause naturelle". D'après un communiqué du ministère de la Justice, Omar Abdel-Rahman est décédé samedi vers 05H40 locales (11h40, heure française) "de causes naturelles après une longue bataille contre le diabète et une maladie coronarienne". En Egypte, son fils Mohamed Omar a confirmé à l'AFP la mort de son père. "Nous avons contacté les autorités égyptiennes et américaines pour rapatrier" son corps, a-t-il déclaré. Omar Abdel-Rahman avait dirigé le groupe islamiste radical Gamaa Islamiya en Egypte avant d'émigrer aux Etats-Unis où il avait été emprisonné en 1993 et condamné en 1995 à la prison à vie pour complot en vue de perpétrer des attentats.

Fin 2006, les autorités américaines s'étaient alarmées de sa santé chancelante, souffrant déjà de diabète et de problèmes cardiaques, et le FBI avait dit craindre à l'époque des représailles "terroristes" en cas de décès. En 2012, le président égyptien islamiste de l'époque Mohamed Morsi avait souhaité qu'Omar Abdel-Rahman puisse purger sa peine dans son pays pour des "raisons humanitaires" et dans le cadre d'un éventuel "échange de prisonniers" avec les Etats-Unis.