De nouveaux crânes déterrés dans des fosses communes au Mexique

Quarante-sept crânes supplémentaires de victimes présumées de la guerre entre narco-trafiquants ont été déterrés dans l'Etat mexicain de Veracruz.
Quarante-sept crânes supplémentaires de victimes présumées de la guerre entre narco-trafiquants ont été déterrés dans l'Etat mexicain de Veracruz. © INAH / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les 47 crânes déterrés sont les restes humains de personnes disparues depuis plusieurs mois. Ils viennent compléter les 250 autres retrouvés il y a quelques jours.  

Quarante-sept crânes supplémentaires de victimes présumées de la guerre entre narco-trafiquants ont été déterrés dans l'Etat mexicain de Veracruz, a annoncé dimanche le procureur de l'Etat, quelques jours après la découverte de 250 crânes dans une autre fosse commune utilisée par les cartels de la drogue.

Des personnes disparues. Les crânes, ainsi que des restes humains, ont été récupérés de huit tombes anonymes situées dans une zone de 120 mètres carrés, à une dizaine de kilomètres de la ville d'Alavarado, a déclaré Jorge Winckler. Pour l'heure, a ajouté le procureur, les enquêteurs ont pu formellement identifier une famille de trois personnes, portée disparue depuis septembre dernier, ainsi que les restes de deux personnes de sexe masculin. Il y a quelques jours, ce sont plus de 250 crânes qui ont été exhumés, 60 km plus au nord dans l'Etat de Veracruz. Le site avait été mis au jour par des proches de familles disparues, qui avaient lancé leur propre enquête face à l'apathie des autorités. 

Dangereux pour les journalistes. L'ancien gouverneur de Veracruz, Javier Duarte, est en fuite. Il est recherché pour des faits relatifs au crime organisé. Dimanche également, le bureau du procureur général de Veracruz a annoncé l'ouverture d'une enquête sur le meurtre d'un journaliste, Ricardo Monlui, tué par balles dans la ville de Yanga. L'Etat de Veracruz est le plus dangereux du Mexique pour les journalistes. Au moins six reporters y ont été tués en relation avec leur travail depuis 2010, selon le Comité pour la protection des journalistes, un association américaine, qui précise enquêter sur neuf cas supplémentaires.