De l'activité sur le site nucléaire nord-coréen alimente les craintes d'un nouvel essai

La Corée du Nord de Kim Jong-Un pourrait se préparer à un nouvel essai nucléaire
La Corée du Nord de Kim Jong-Un pourrait se préparer à un nouvel essai nucléaire © KCNA / KCNA VIA KNS / AFP
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avec AFP , modifié à
Des mouvements sur le site nucléaire nord-coréen et l'approche d'une date anniversaire fait redouter un nouvel essai nucléaire.

L'analyse de récentes images satellite du site d'essais nucléaires nord-coréen témoigne d'activité sur ses trois tunnels, selon des chercheurs américains, ce qui alimente les spéculations sur un sixième test avant le prochain anniversaire du parti unique.

Des dates symboliques pour les essais. La Corée du Nord a déjà mené deux essais cette année, en janvier et septembre, et les spécialistes considèrent qu'elle est en mesure d'en réaliser un troisième, dès que l'ordre en sera donné. Les essais passés, comme les tirs de missiles, ont souvent été menés à l'occasion de dates spéciales. Le test du 9 septembre a été conduit pour l'anniversaire de la fondation de la Corée du Nord et Pyongyang va célébrer lundi le 71ème anniversaire de la fondation du Parti des travailleurs.

De l'activité sur un site nucléaire. D'après le site 38 North de l'Institut américano-coréen de l'Université Johns Hopkins, des images satellite datées du 1er octobre montrent de l'activité sur le site de Punggye-ri, dans le nord-est de la Corée du Nord. "L'activité sur le portail nord, où a été mené l'essai du 9 septembre, peut avoir plusieurs objectifs, y compris la collecte de données post-essai, la fermeture du portail ou les préparatifs d'un nouvel essai", disent les chercheurs dans un post publié vendredi. 

Du mouvement a également été observé autour des portails ouest et sud. "L'objectif de cette activité est également incertain, l'on considère que le portail (sud) peut soutenir un essai nucléaire une fois que la décision sera prise".

Des inquiétudes internationales. La Corée du Nord a essuyé cinq salves de sanctions de l'ONU depuis son premier essai de 2006 mais n'a montré aucun signe de vouloir dévier de sa course. L'énergie dégagée par l'essai de septembre a été estimée à 10 kilotonnes, soit le test le plus puissant jamais mené par le Nord, près de deux fois plus puissant que celui de janvier. Un responsable du ministère sud-coréen des Affaires étrangères cité vendredi par l'agence Yonhap a évoqué la possibilité d'un essai à l'occasion de l'anniversaire du parti au pouvoir à Pyongyang. "Nous pensons que le Nord est prêt à mener un essai nucléaire et tout ce dont il a besoin, c'est de détermination politique".