De la cocaïne dans la voiture d’un cardinal proche du pape François

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Jérémy Maccaud et Rémy Pierre , modifié à
Près de 4 kilos de drogue dure ont été découverts à l’intérieur d’une voiture diplomatique du Vatican lors d’un contrôle de routine en France.

L’INFO. Une voiture diplomatique du Vatican, transportant quatre kilos de cocaïne et environ 200 grammes de cannabis a été interceptée, dimanche matin, à un péage près de Chambéry, en Savoie.

Au volant, deux lascars "pas très catholiques". Qui aurait idée de fouiller une voiture dotée de plaques diplomatiques du Vatican ? A priori, peu de monde. Sauf pour ce douanier de Chambéry qui, lors d’un contrôle de routine, a été intrigué par l’apparence "pas très catholique" des deux occupants du véhicule en question. Une intuition qui s'est révélée être payante puisqu'une fouille minutieuse de la voiture a permis aux autorités de mettre la main sur une quantité non-négligeable de drogue.

Quant aux deux suspects, des Italiens âgés de 30 et 41 ans, ils ont été directement interpellés puis placés en garde à vue.  

Une voiture qui appartient à un proche du pape François. Le véhicule en question appartient au cardinal argentin Jorge Maria Mejia, 91 ans, un bibliothécaire émérite du Saint-Siège. Et un proche du pape François.

Comment les deux suspects ont-ils pu mettre la main sur une telle voiture ? D’après leur version des faits, c’est le secrétaire personnel du cardinal qui aurait confié la Ford aux deux individus, afin de la faire réviser. Se disant être de simples chauffeurs, ils ont juré ne rien savoir de la cargaison. Les autorités, elles, pensent qu'ils auraient voulu profiter de cette occasion pour aller chercher leur marchandise jusqu'en Espagne. Un scénario pas confirmé pour l'heure.

Le Vatican nie toute implication. L’Etat de la Cité du Vatican a rapidement démenti toute implication dans cette affaire, en précisant que les deux interpellés ne possèdent pas le passeport diplomatique du Vatican. Quant au cardinal Jorge Maria Mejia, il est hospitalisé depuis plusieurs jours à la suite d’un infarctus, intervenu avant cette histoire.

Quelles suites ? La garde à vue des deux Italiens a été portée à 96 heures, mardi. Ils doivent être déférés devant un magistrat, jeudi, tandis qu’une information judiciaire pour trafic de stupéfiants va être ouverte.