Crise au Liban : Saad Hariri rencontrera Emmanuel Macron samedi midi

L'annonce surprise de la démission de Saad Hariri le 4 novembre a plongé le Liban dans une période d'incertitude.
L'annonce surprise de la démission de Saad Hariri le 4 novembre a plongé le Liban dans une période d'incertitude. © AFP
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avec Reuters , modifié à
Le Premier ministre démissionnaire se rend en France à l'invitation d'Emmanuel Macron.

Le Premier ministre démissionnaire libanais Saad Hariri rencontrera Emmanuel Macron samedi à midi à l'Elysée, a annoncé jeudi soir la présidence française. "L'Elysée confirme la venue en France de Saad Hariri et la rencontre avec le président (Emmanuel Macron) samedi à l'Elysée", a-t-on indiqué. L'annonce surprise de la démission de Saad Hariri le 4 novembre à Ryad a plongé le Liban dans une période d'incertitude politique et suscité un regain de tensions dans la région, Beyrouth accusant l'Arabie saoudite de retenir Saad Hariri contre son gré.

Pour tenter de dénouer une crise menaçant d'embraser une région déjà déstabilisée par les conflits, la France a invité mercredi le Premier ministre à venir avec sa famille "quelques jours" en France, dans un "geste d'amitié" et non pour un "exil".

Saad Hariri s'entretiendra à partir de 12h20 avec Emmanuel Macron, précise la présidence dans un communiqué. La famille du Premier ministre démissionnaire les rejoindra à 12h30 pour un déjeuner, selon l'Elysée.

Débloquer la crise au Liban. L'arrivée de Saad Hariri en France vise à débloquer la crise déclenchée le 4 novembre par l'annonce de sa démission, depuis la ville de Ryad, et des accusations libanaises de sa "détention" en Arabie saoudite. Son sort a fait l'objet depuis d'intenses spéculations et d'informations contradictoires. Plusieurs hauts responsables libanais, dont le président Michel Aoun, ont affirmé qu'il était retenu contre son gré et qu'il était même "en captivité" à Ryad.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Le Drian, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeïr a ensuite assuré que M. Hariri était libre de quitter Ryad "quand il veut". De son côté, Jean-Yves Le Drian a réaffirmé "le souci de la France que ce pays (le Liban) garde sa stabilité, sa souveraineté, qu'il soit à l'abri des ingérences extérieures et que les communautés qui le constituent soient respectées".