Crash d'un avion russe en Egypte : les hypothèses envisagées

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AW avec agences , modifié à
Le crash samedi matin d'un avion russe en Egypte a causé la mort de 224 personnes. A ce stade, plusieurs hypothèses sont envisagées sur la cause de crash.

Accident ou attentat? Le doute demeurait 24 heures après le crash du charter russe qui s'est abîmé samedi dans le Sinaï tuant 224 personnes ? On sait que le pilote a signalé des défaillances peu après le décollage mais le groupe Etat islamique (EI) a affirmé avoir abattu l'Airbus semant le doute sur la cause du crash. Voici le point sur les hypothèses plausibles.

Une défaillance technique.  Feu à bord ou explosion moteur, l'ennui technique majeur est possible, selon les experts.

Ce qui accrédite cette hypothèse : selon un responsable de l'autorité de contrôle de l'espace aérien en Egypte, le capitaine s'est plaint d'une défaillance technique des équipements de communication à la 23e minute de vol. Pour les experts, c'est qu'il était "conscient d'un problème".

Ce qui va l'encontre de cette hypothèse : selon un communiqué de Metrojet, l'appareil en question avait subi un contrôle technique complet en 2014. L'agence en charge du secteur aérien, Rosaviatsia, a indiqué aux agences russes ne disposer d'"aucune raison de considérer que la cause de la catastrophe soit un problème technique ou une erreur de l'équipage".

Un attentat terroriste. "L'attentat terroriste n'est pas à écarter", selon les experts du transport aérien, qui considèrent qu'une "bombe a pu être placée à bord de l'avion". Certains experts relèvent que les aéroports égyptiens ne sont pas très sourcilleux sur le contrôle des bagages.

Cependant, il n'y a pas eu de rupture brutale de communication radio ce qui semble exclure une explosion en vol.

 

Une défaillance suivie d'un acte terroriste ? La revendication de l'EI laisse plusieurs experts militaires sceptiques : les insurgés de l'EI, dont le nord du Sinaï est le bastion, ne disposent pas de missiles capables d'atteindre un avion à 30.000 pieds. Un scénario impliquant l'EI ne peut toutefois pas être complètement écarté : ainsi, l'avion alors qu'il redescendait à la suite de défaillances techniques ou pour d'autres raisons après la perte du contact radio a pu être atteint par une roquette ou un missile. L'acte terroriste n'aurait alors pas été prémédité ce qui semble précisément peu probable.

Et l'erreur de pilotage ? Selon Metrojet, le commandant de bord, Valéri Nemov, avait plus de 12.000 heures de vol au compteur dont 3.860 sur A321. Les conditions météorologiques étaient plutôt bonnes. Pour ces raisons, l'hypothèse d'une erreur de pilotage est considérée comme peu probable.