Crash de l’A321 : "aucune explication", insiste l’Egypte

© RUSSIA'S EMERGENCY MINISTRY / AFP
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R.D. avec AFP , modifié à
Le chef égyptien des enquêteurs a affirmé que rien, pour l’heure, ne permettait d’identifier l’origine du crash samedi dernier dans le Sinaï. 

L’Egypte persiste et refuse toujours à évoquer un attentat, une semaine après le crash, dans le Sinaï, de l’A321 de la compagnie Metrojet qui a coûté la vie à 224 personnes. Samedi, le chef égyptien de l'équipe des enquêteurs a ainsi assuré lors d’une conférence de presse qu’aucune conclusion ne pouvait être pour l’heure tirée quant à l’origine du drame. Pourtant, des sources britanniques et américaines penchent elles très nettement pour l’hypothèse d’une explosion terroriste.

"Un bruit". "Les premières observations ne permettent pas d'identifier l'origine de la dislocation de l'appareil", a déclaré Ayman el-Mokaddem au Caire. "Un bruit est entendu à la dernière seconde de l'enregistrement" du Cockpit Voice Recorder, a-t-il poursuivi, ajoutant: "Une analyse spectrale est à venir pour déterminer l'origine de ce bruit".

23 minutes et 14 secondes de vol. Selon cet enquêteur, "les données des deux enregistreurs de vols ont pu être téléchargées avec succès (...), le temps écoulé entre le décollage et les dernières données enregistrées est de 23 minutes et 14 secondes".

"Une très soudaine dépressurisation explosive". Pour l'Egypte, l'enjeu, notamment en termes de retombées touristiques, est de taille. Si la thèse de l'attentat se confirmait, ce serait un coup terrible porté à l'économie du pays. Mais c'est bel et bien ce scénario qui se dessine. Vendredi, une source proche du dossier a indiqué vendredi à l'AFP que l'analyse des deux boîtes noires, croisée avec des relevés sur les lieux du crash, permettait de "privilégier fortement" l'hypothèse d'un attentat à la bombe. En effet, le décryptage de l'enregistreur des données de vol et de l'enregistreur des voix dans le cockpit indique que "tout était normal" jusqu'à la 24e minute de vol quand les boîtes noires ont brutalement cessé de fonctionner, comportement symptomatique d'une "très soudaine dépressurisation explosive".