Crash de l’A320 : "je le crois encore en voyage d’affaires"

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Sandrine Prioul, envoyée spéciale d'Europe 1 à la Seyne-les-Alpes, et
REPORTAGE - Les familles des victimes du crash de l’A320 de la Germanwings tiennent toutes à se rendre les lieux du drame.

Au pied de la montagne, devant une stèle dédiée aux victimes, Yamanaka dépose sur une table des fleurs, de l’encens et une bougie. Ce Japonais est venu rendre hommage à son ami, Junichi Sato, mort à 40 ans dans le crash de l’A320 de la compagnie Germanwings. "La femme de Junichi s’est sentie mal, elle n’a pas pu se recueillir. Moi non plus je ne peux pas croire qu’il soit mort dans ces belles montagnes des Alpes", nous explique-t-il, ajoutant : "je le crois encore en voyage d’affaires". 

Un état de sidération. C’est pour tenter de dépasser cet état de sidération que les familles demandent toutes à voir le lieu du crash, indique Sylvie Lagier. Cette psychologue aide les proches des victimes à entamer leur travail de deuil, en attendant que le déplacement soit possible. 

Face à des familles qui "s’attendaient à ce que les corps soient restitués, c’était important de leur dire que ce ne sera pas du tout le cas", souligne la praticienne. "Spontanément, des familles ont récupéré des pierres sur place, parce que ce qui est important dans le deuil c’est de ritualiser", note Sylvie Lagier, tout en soulignant que ce travail de deuil "va durer longtemps".

Une cellule de soutien à Marseille. Pour accompagner les proches, la compagnie allemande a ouvert à Marseille une cellule de soutien permanent. Au total, 90 professionnels, psychologues, secouristes, baby-sitters, sont mobilisés 24 heures sur 24 dans l’hôtel où ils sont logés et où ils continueront de converger pendant des mois.

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