Crash à Malte : trois des cinq victimes relevaient "du ministère de la Défense"

Selon des témoins, cités par le gouvernement maltais, aucune explosion n'a été observée avant le crash.
Selon des témoins, cités par le gouvernement maltais, aucune explosion n'a été observée avant le crash. © Matthew Mirabelli / AFP
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avec agences , modifié à
L'avion qui s'est écrasé à Malte lundi matin effectuait "des missions de reconnaissance en Méditerranée", a précisé le ministère de la Défense dans un communiqué.

Cinq personnes, trois employés du ministère français de la Défense et deux salariés d'une entreprise privée, sont morts lundi dans le crash de leur avion à Malte, a annoncé le ministère de la Défense.

"Missions de reconnaissance". L'avion effectuait "des missions de reconnaissance en Méditerranée pour le compte du ministère français de la Défense", a déclaré le ministre Jean-Yves Le Drian dans un communiqué, sans donner plus de détails sur la destination de l'avion ou l'objet de sa mission de reconnaissance. Les trois passagers relevant du ministère ne sont "pas tous" militaires, a-t-on précisé dans l'entourage du ministre, sans autre détail à ce stade, "toutes les familles n'étant pas prévenues". "Ce ne sont pas des douaniers français", a démenti Serge Puccetti, directeur de la communication de la Douane.

Opération de surveillance. Officiellement l'appareil avait été affrété par les douanes françaises auprès d'une compagnie d'aviation basée au Luxembourg, qui est un sous-traitant régulier des gouvernements européens et américain. Le gouvernement maltais a affirmé dans un premier temps que le vol "faisait partie d'une opération de surveillance menée depuis cinq mois par les douanes françaises pour repérer les routes de trafics d'êtres humains et de drogues en particulier". Il s'agissait d'un vol local et l'avion devait revenir à Malte au bout de quelques heures, "sans atterrir dans un pays tiers", a ajouté le communiqué maltais, précisant que plusieurs enquêtes étaient en cours pour tenter de déterminer les causes du drame.

Enquête interne ouverte. Le Fairchild Metroliner, un avion civil à hélices enregistré aux États-Unis, d'une capacité de 19 places, est tombé juste après son décollage, au bout de la piste de l'aéroport de Malte. Le crash a même été filmé par un témoin : on voit l'avion plonger vers le sol très brutalement, et s'écraser dans une boule de feu. Une enquête interne a été ouverte "pour déterminer les causes de l'accident, en coordination avec les autorités locales", ajoute le communiqué.

Aucune explosion n'a été constatée. Selon des témoins, cités par le gouvernement maltais, aucune explosion n'a été observée avant le crash. Le gouvernement ajoutait que l'avion devait revenir à Malte quelques heures après son décollage, sans atterrir dans un autre pays. Des images diffusées par la télévision locale ont montré une carlingue en feu et un panache de fumée noire. Plusieurs vols à destination de Malte ont été déroutés vers la Sicile, d'autres ont été retardés ou annulés. Des sources aéroportuaires avaient initialement indiqué que les victimes appartenaient à l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex, ce que cette dernière a ensuite démenti.