Corée du Sud : les premiers éléments du bouclier anti-missiles sont arrivés

L'arrivée des premières pièces du bouclier anti-missiles a été marquée par des manifestations.
L'arrivée des premières pièces du bouclier anti-missiles a été marquée par des manifestations. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les premiers éléments du bouclier anti-missiles qui doit être installé en Corée du Sud sont arrivés sur zone mercredi.

Des camions transportant les premiers éléments du bouclier anti-missiles américain THAAD sont arrivés mercredi matin sur son site de déploiement en Corée du Sud, au moment où la tension demeure forte avec le Nord, a annoncé l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

Un bouclier anti-missiles installé sur un parcours de golf au Sud de Séoul. De son côté, la télévision sud-coréenne a diffusé des images de l'arrivée d'imposants camions militaires acheminant les éléments du THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) sur un parcours de golf du comté de Seongju (sud), à 250 kilomètres au sud de Séoul.

Ce déploiement, décidé l'année dernière, intervient dans un contexte de très forte tension sur la péninsule au sujet des programmes nucléaire et balistique du Nord. Ce bouclier est supposé pouvoir intercepter et détruire les missiles nord-coréens à courte et moyenne portée durant la phase terminale de leur vol.

Protéger la Corée du Sud de la menace incarnée par Pyongyang. Des centaines d'habitants de la zone, qui s'inquiètent notamment des retombées environnementales du système, ont manifesté leur colère à l'arrivée des véhicules, provoquant des affrontements avec les forces de l'ordre.

Washington et Séoul, qui avaient annoncé début mars l'arrivée en Corée des premiers éléments du THAAD, affirment qu'il doit permettre de protéger la Corée du Sud de la menace de Pyongyang qui a multiplié depuis un an les essais balistiques.

Tensions grandissantes dans la région. À l'inflexibilité du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, visiblement déterminé à doter son pays de missiles intercontinentaux, les États-Unis opposent désormais la politique imprévisible de Donald Trump, qui s'est dit prêt à régler, seul si nécessaire, le problème nord-coréen.

Les tensions ont augmenté ces derniers mois sur la péninsule coréenne à mesure que Pyongyang et Washington ont surenchéri dans les menaces.