Corée du Nord : comment le pays vit-il sous l'emprise des sanctions internationales ?

Les nord-Coréens rencontrés par Europe 1 assurent qu'ils ne manquent de rien et que leur pays avance à la vitesse d'un cheval au galop. (Illustration)
Les nord-Coréens rencontrés par Europe 1 assurent qu'ils ne manquent de rien et que leur pays avance à la vitesse d'un cheval au galop. (Illustration) © AFP
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Jean-Sébastien Soldaïni, envoyé spécial en Corée du Nord, édité par Clémence Olivier , modifié à
Les habitants de Corée du Nord affirment n'avoir jamais ressenti les effets des sanctions internationales. Pourtant celles-ci affectent plusieurs secteurs de l'économie coréenne.
REPORTAGE

"Les sanctions ? J'en ai seulement entendu parler. Mais je n'en ai jamais ressenti les effets directement". Comme Sin Jong Sun, qui confectionne du fil dans une fabrique de soi pour 40 euros par mois, les Nord-Coréens rencontrés par Europe 1 assurent qu'ils ne manquent de rien dans ce pays où la pauvreté est pourtant systémique.

 

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"Notre économie est auto-suffisante". Les travailleurs se plaisent ainsi à dire que leur pays avance à la vitesse d'un cheval au galop, même s"il subit des sanctions internationales importantes en raison de ses programmes balistique et nucléaire interdits. "Je n'ai jamais ressenti aucune pénurie. Je pense que c'est parce que notre économie est auto-suffisante", insiste Sin Jong Sun, une mère de famille rencontrée à Pyongyang.

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L'économie s'est pourtant contractée. Pourtant, les sanctions affectent le charbon, les produits de luxe et les matières chimiques. En 2017, l'économie nord-coréenne s'est contractée de 3,5%, son pire résultat en vingt ans. Cela aurait dû logiquement pénaliser l'usine de cosmétique gérée par Ryu Gyong Sun. Mais cette dernière soutient le contraire : "Nous ne sommes pas beaucoup touchés parce que nos scientifiques appliquent la politique du Chef Suprême", explique-t-elle. "Il demande à ce que les matières brutes soient produites en Corée. Donc les plantes et les arômes dont nous avons besoin sont tous issus des cultures locales". 

Certaines de ces cultures se trouvent d'ailleurs à quelques minutes de route de la capitale. Là où, en rase campagne, les agriculteurs labourent encore la terre à la charrue.