Copenhague : les réunions se poursuivent

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Alors que l’heure officielle de clôture du sommet a été dépassée, seule une ébauche de déclaration est sur la table.

Les puissants de ce monde œuvrent actuellement pour que la conférence de Copenhague ne soit pas un échec, mais la route est encore longue et ils jouent même les prolongations. Les réunions restreintes se multiplient dans un contexte d'incertitude alors que le sommet aurait dû s’achever à 18 heures vendredi. "Ce qui est sur la table est très difficilement acceptable pour l'Union européenne. Il n'y aura pas de progrès sans effort de la part de la Chine", a déclaré sous couvert de l’anonymat une source européenne.

Un accord climatique non-contraignant juridiquement semble proche, selon le ministre indien de l'Environnement. Un projet de déclaration prévoit de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du globe de 80% à l'horizon 2050, dans l'optique de ne pas dépasser les 2 degrés de réchauffement.

Plus tôt dans la journée, Barack Obama avait appelé de ses vœux un accord, "même imparfait". L’espoir repose d’ailleurs sur les deux principaux pollueurs de la planète, les Etats-Unis et la Chine, qui freinent les négociations depuis quinze jours : les Américains n’ayant pas signé le protocole de Kyoto, l’effort pour s’aligner sur les objectifs de Copenhague leur semble trop important. Quand aux Chinois, ils attendent que les Etats-Unis fassent des propositions pour sortir de leur mutisme. Barack Obama et le premier ministre chinois Wen Jiabao se sont rencontrés dans la journée. "Ils ont eu une discussion constructive qui a porté sur toutes les questions clés", a déclaré un responsable de la Maison Blanche.

Vendredi matin, seuls deux textes ont été approuvés : le premier prolonge le protocole de Kyoto à la demande des pays en développement, le second définit les objectifs à long terme. La déclaration politique négociée vendredi matin doit chapeauter ces deux textes et servir de feuille de route pour des négociations futures, en cas d’échec du sommet de Copenhague.

Etant dans une course contre la montre, les chefs d’Etat n’ont pas trouvé le temps de prendre la pose pour la photo officielle du sommet. Une heure entière avait été réservée à la mi-journée pour immortaliser ce qui se devait d'être historique en raison des enjeux et du nombre de participants de haut-rang annoncé. Mais elle a été reportée sine die pour donner la priorité à la négociation. Et personne ne semblait avoir le cœur à sourire sur la photo. Le président russe, Dmitri Medvedev, et son homologue brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, avaient d’ailleurs déjà quitté la capitale danoise en début de soirée. Quant à Barack Obama, il devrait en partir vendredi soir comme prévu.

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