COP23 : la délégation américaine chahutée dans les couloirs

La délégation américaine défend la décision de Trump à la COP23.
La délégation américaine défend la décision de Trump à la COP23. © JIM WATSON / AFP
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Laure Dautriche avec G.M. , modifié à
Alors qu'elle défend son désengagement de l'accord de Paris, la délégation américaine est très recherchée dans les couloirs de la Cop23 à Bonn.

L'ambiance est tendue à Bonn. Depuis le début de la Cop23, qui a lieu en Allemagne, la délégation américaine envoyée par Trump n'a cessé de défendre les énergies fossiles et de minimiser son rôle dans la lutte contre le réchauffement climatique pour réaffirmer son choix de tourner le dos à l’accord de Paris et de privilégier les énergies fossiles. Surtout, là où les autres délégations internationales prennent volontiers la parole et communiquent, la délégation américaine fait profil bas. Elle se cache même dans le centre de conférence. Et lorsqu'un membre est repéré dans les couloirs, il est vite chahuté.

Des envoyés spéciaux attendus. Ainsi, lorsque George David Banks, l'envoyé spécial de Donald Trump en Allemagne, est aperçu dans les couloirs, un attroupement se forme rapidement autour de lui. Des représentants d'entreprises et d'associations l'interpellent sur un ton virulent. Mais pour lui, même s'il est un peu mal à l'aise, la ligne à défendre clair : personne n'a besoin de l'accord de Paris et le charbon propre existe. Des propos qui lui valent de se faire traiter de menteur par une des personnes présente autour de lui, comme l'envoyée spéciale d'Europe 1 a pu l'entendre. 

"Bien sûr" nous pensons aux générations futures. "Non, non, on est là pour être rationnel sur la façon dont on peut diminuer les émissions mondiales de CO2. On peut perdre notre temps ici à dire des choses que l'on aime entendre, mais cela ne sert à rien. La vérité c'est que le monde aura besoin de 30% d'énergie en plus en 2040 donc on a besoin des énergies fossiles", a immédiatement répondu George David Banks. "Et les générations futures vous vous en fichez ?", lui a rétorqué un participant. "Non, bien sûr qu'on y pense", a-t-il affirmé avant de s'éclipser alors que dans le même temps, à l’extérieur, un groupe représentant des villes américaines martèlent qu'elles défendent, elles, plus que jamais l'accord de Paris.