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C. Bl
Brice Lalonde, conseiller spécial à l'ONU, s'est satisfait samedi sur Europe 1 de la signature de l'accord de Paris à New York et plaidé pour une ratification rapide.
INTERVIEW

Brice Lalonde a assisté vendredi à la signature à New York de l'accord issu de la COP21. "C'est une grande mécanique qui se met en route. Pour moi, c'est même assez émouvant", confie samedi le conseiller spécial à l'ONU pour le développement durable et ancien ministre de l'Environnement, sur Europe 1. Cette signature est "une étape très importante"."On pouvait penser après la COP21 que ça retombe comme un soufflé, pas du tout ! Il y a toujours l'élan qui est là", souligne-t-il. D'autant que cette signature a apporté "de très bonnes nouvelles notamment, par exemple, un pays comme la Chine va ratifier l'accord avant l'été. Ça veut dire que 30% des gaz à effet de serre émis, parce que la Chine en émet beaucoup, sont compris dans l'accord", se satisfait le diplomate. 

Ratification plus longue au niveau européen. Après la signature globale vient le temps des ratifications. Pour pouvoir s'appliquer, 55 pays représentant 55% des gaz à effet de serre doivent ratifier le texte. En France, François Hollande a annoncé qu'elle serait présentée en Conseil des ministres le 5 mai. Mais la ratification européenne prendra sans doute plus de temps, concède Brince Lalonde. "C'est assez compliqué parce qu'on est 28 et juridiquement l'Union européenne doit attendre que les 28 aient ratifié chacun à leur tour. C'est un peu embêtant pour la diplomatie européenne parce que comme elle veut être en avance et que l'accord s'est signé en Europe, ce serait dommage d'arriver après la Chine, les Etats-Unis". 

Taxer le carbone. Après la ratification, le conseiller spécial à l'ONU veut voir plus loin. "Il faut faire davantage et monter des coalitions internationales". Brice Lalonde salue l'idée de François Hollande de monter une coalition internationale pour taxer le carbone, "de manière à ce que le gaz carbonique soit comme un déchet, qu'il y ait une espèce de pénalité". A l'échelle de la France, il prône pour des solutions "simples" comme "mettre en place des chauffe-eau solaire" dans toutes les villes.