Clint Eastwood estime qu'il ne "pourrait que choisir Trump"

L'acteur, âgé de 86 ans, estime que les gens en ont assez du "politiquement correct".
L'acteur, âgé de 86 ans, estime que les gens en ont assez du "politiquement correct". © KEVIN WINTER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
  • Copié
avec AFP
Entre Hillary Clinton et Donald Trump, Clint Eastwood a décidé d'opter pour le républicain en vue des présidentielles américaines en novembre.

Clint Eastwood, l'un des rares républicains déclarés à Hollywood, estime qu'entre Hillary Clinton et Donald Trump à la présidentielle de novembre il ne "pourrait que choisir Trump", dont il défend les déclarations outrancières.

Les gens "en font tout un plat". L'acteur et réalisateur mythique a reconnu que la rhétorique incendiaire du magnat de l'immobilier était parfois "idiote" mais que les gens "en font tout un plat" et devraient "s'en remettre", dans un entretien au magazine Esquire publié mercredi. L'interprète de "Dirty Harry", aujourd'hui âgé de 86 ans, estime que les gens en ont assez du "politiquement correct, des ronds-de-jambe. Nous sommes vraiment dans une génération de 'lèche-botte'".

"Une génération de lavettes". "Nous sommes dans une génération de lavettes. Tout le monde marche sur des œufs. On voit des gens qui en accusent d'autres d'être racistes et toutes sortes de choses. Quand j'étais enfant, on ne disait pas que c'était raciste", a insisté le cinéaste. Trump, avec ses déclarations outrancières contre les femmes, les immigrés mexicains ou encore les musulmans, a remporté les primaires républicaines. Mais il a commencé à fléchir dans les sondages contre la démocrate Hillary Clinton, après une violente polémique avec une famille musulmane d'origine pakistanaise dont le fils - capitaine de l'armée de terre américaine - est mort en sauvant ses hommes en Irak.

Eastwood regrette son discours anti-Obama en 2012. Lui-même familier des polémiques, le réalisateur multi-oscarisé de Million dollar baby et Impitoyable avait été tourné en dérision après une prestation étrange à la convention républicaine de 2012, où il avait tenu une conversation surréaliste avec une chaise vide symbolisant selon lui le président Barack Obama. Eastwood a reconnu face à Esquire qu'il avait regretté ce discours, dont l'idée lui était venue lorsqu'il était en coulisses et qu'il avait entendu la chanson de Neil Diamond I am, I said dont les paroles disent "et personne n'a rien entendu, pas même la chaise".

"Et je me suis dit, c'est Obama. Il ne va pas travailler. Il ne va pas au Congrès essayer de trouver des accords. Qu'est-ce qu'il fait donc assis à la Maison Blanche ?", a-t-il raconté dans le magazine. Eastwood, ancien maire de la petite ville californienne de Carmel-by-the-Sea, vient de mettre en scène Sully, avec Tom Hanks, qui sort en septembre aux Etats-Unis et fin novembre en France.