Climat : Segolène Royal veut une Europe "à l'offensive"

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Ségolène Royal. Image d'illustration. © DOMINIQUE FAGET / AFP
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avec AFP , modifié à
C'est un impératif pour la ministre qui a rappelé que les Etats-Unis et la Chine se sont engagés à ratifier l'accord de la COP21 d'ici la fin de l'année.

La ministre de l'Environnement Ségolène Royal souhaite que l'Europe "reste à l'offensive" dans la lutte contre le réchauffement climatique, en ratifiant "au plus vite" l'accord de Paris signé en décembre à Paris par 195 pays.

La France a "une responsabilité". François Hollande ratifiera formellement l'accord de Paris mercredi prochain lors du conseil des ministres. "La France sera le premier pays industrialisé à ratifier l'accord de Paris", s'est félicité Ségolène Royal. "Nous avons la responsabilité de mettre au plus vite en oeuvre la ratification de l'accord de Paris" et d'accélérer la mise en place d'une tarification du carbone, reconnue dans l'accord comme un "instrument clé" des politiques climatiques, a insisté Ségolène Royal, présidente jusqu'en novembre du processus de la COP21.

"Les États-Unis, la Chine et l'Inde qui représentent à eux trois 43% des émissions mondiales (de gaz à effet de serre, ndlr) ont déjà fait part de leur intention de ratifier l'accord de Paris d'ici la fin de l'année et je veille à ce que l'Europe reste à l'offensive", a déclaré la ministre lors d'une réunion de la Coalition internationale sur le prix du carbone. 

Révision des quotas d'émission de CO2. L'Union européenne est en train de réviser le système européen d'échange de quotas d'émission de CO2, l'ETS (european trading scheme), jugé inefficace avec un prix trop faible (aux alentours de 6 euros la tonne de CO2). Le sujet sera à l'ordre du jour d'un conseil des ministres européens le 20 juin à Bruxelles et d'un conseil des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE le 28 juin, a indiqué la ministre. La France plaide pour la mise en place d'un système de corridor de prix, avec un prix plancher qui soit un réel signal pour des investissements bas carbone, et un prix plafond qui protège de la spéculation et rassure les entreprises les plus émettrices de gaz à effet de serre et soumises à une forte concurrence internationale. Le gouvernement français a déjà annoncé la mise en place dès l'an prochain en France d'un prix plancher du carbone d'environ 30 euros la tonne, qui s'appliquera à la production d'électricité.