Climat : Obama déplore la "pause du leadership américain"

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Barack Obama s'est félicité cependant que des villes ou des Etats américains n'aient pas suivi Trump dans son retrait de l'accord de Paris. © MONEY SHARMA / AFP
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avec AFP , modifié à
C'est ce qu'a déclaré l'ancien président américain vendredi lors d'une conférence en Inde. 

L'ex-président américain Barack Obama a déploré vendredi la "pause du leadership" des États-Unis dans la lutte contre le réchauffement climatique, allusion à la décision de son successeur Donald Trump de se retirer de l'accord de Paris.

"Une petite pause". Depuis son départ du pouvoir en janvier dernier, Barack Obama s'exprime peu sur le président républicain qui s'est attelé à démanteler les mesures prises au cours des deux mandats de son prédécesseur. Mais lors d'une conférence à New Delhi, le prix Nobel de la paix 2009 est monté au créneau pour défendre l'accord de Paris. "C'est un accord qui - bien que nous ayons une petite pause dans le leadership américain - donne à nos enfants une chance de se défendre" face aux bouleversements de la planète, a déclaré Barack Obama lors d'une conférence organisée par le quotidien Hindustan Times.

Un "canular" pour Trump. Le président Obama avait largement porté l'accord de Paris, que les États-Unis ont ratifié deux mois seulement avant l'élection du milliardaire Donald Trump. Donald Trump, qui a dans le passé qualifié le réchauffement de "canular", a annoncé en juin le retrait des États-Unis de l'accord. Ce désengagement ne pourra cependant être effectif avant novembre 2020. 

"Une bonne nouvelle" cependant pour Obama. Ce choix a été vivement contesté au sein même de son pays, où des métropoles et des États ont annoncé qu'elles continueraient à prendre des mesures pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. "La bonne nouvelle c'est qu'aux États-Unis, vous avez des États, des entreprises et des universités et des villes qui continuent à œuvrer pour que l'Amérique respectent les engagements que nous avons contractés", a estimé l'ancien locataire de la Maison-Blanche. Adopté par la communauté internationale en décembre 2015, l'accord de Paris vise à contenir le réchauffement planétaire sous 2°C par rapport à la période pré-industrielle.