Climat : l'accord de Paris serait mauvais pour la croissance américaine

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Gary Cohn a assuré que le président Trump se préoccupait de l'environnement mais aussi de la création d'emplois pour les Américains © NICHOLAS KAMM / AFP
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avec AFP
Donald Trump laisse planer le flou quant à sa décision sur l'accord de Paris. Il se prononcera à son retour d'Europe.

Le respect par les États-Unis de leurs engagements pris dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat serait un obstacle à la croissance, a estimé vendredi la Maison-Blanche.

Une décision en suspend. Pendant sa campagne électorale, le président américain Donald Trump a dit vouloir sortir de cet accord mondial visant à limiter le réchauffement climatique en cours. Mais depuis son arrivée au pouvoir, il hésite. Il a promis une décision à son retour d'Europe, laissant dans le flou ses homologues du G7 qu'il retrouve vendredi en Sicile.

"La discussion sera robuste". "Nous savons que les niveaux sur lesquels l'administration précédente s'est engagée seraient très handicapants pour la croissance économique américaine", a indiqué Gary Cohn, conseiller économique de Donald Trump. "Le président prendra une décision lorsqu'il rentrera. Il veut savoir ce que les dirigeants du G7 ont à dire sur le climat", a ajouté Gary Cohn, qui s'exprimait à bord de l'avion présidentiel Air Force One. "La discussion sera robuste, nous le savons, car nous l'avons déjà eue aujourd'hui avec le président français, avec les Belges...", a-t-il ajouté.

Préoccupé par l'emploi. Donald Trump "veut faire les bons choix pour l'environnement. Cela le préoccupe. Mais il est aussi très préoccupé par la création d'emplois pour les travailleurs américains", a encore dit le conseiller du président républicain qui martèle vouloir mettre fin à la "guerre contre le charbon".

Des objectifs revus à la baisse. L'objectif des États-Unis, fixé par l'administration Obama, est une réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2025 par rapport à 2005. Une solution, débattue à Washington, pourrait être de rester dans l'accord mais de lancer un réexamen des objectifs américains. Cela permettrait de garder un siège à la table des négociations tout en envoyant, en interne, le signal d'une forme de rupture avec l'administration démocrate de Barack Obama.

Le retrait des États-Unis de l'accord de Paris serait un véritable camouflet pour la "diplomatie climat" qui, il y a moins de 18 mois, célébrait à Paris un accord historique, rendu possible par un pacte âprement négocié entre Washington et Pékin.