Chypre : un sauvetage douloureux

© REUTERS
  • Copié
AW, avec agences , modifié à
Le président chypriote a expliqué dimanche avoir été contraint d'accepter l'accord de l'Eurogroupe.

L'info. Le président chypriote, Nicos Anastasiades, a expliqué dimanche soir lors d'une brève allocution solennelle à la télévision qu'il avait été contraint d'accepter le plan de sauvetage négocié avec l'Eurogroupe pour éviter au pays une faillite financière.

president chypre

Taxe sur les dépôts bancaires contre aide européenne. Le Parlement chypriote a reporté à lundi la session extraordinaire au cours de laquelle il devrait approuver la taxation des sommes déposées sur les comptes bancaires, condition du plan de sauvetage européen conclu dans la nuit de vendredi à samedi par les ministres des Finances de la zone euro. En échange de cette mesure, ce plan de sauvetage prévoit une aide de 10 milliards d'euros à Chypre.

Une taxe qui suscite la colère des Chypriotes. L'annonce de cette taxation, qui pourrait atteindre jusqu'à 9,9% sur tous les dépôts bancaires, a provoqué une panique des Chypriotes qui sont allés retirer en masse de l'argent liquide dans les distributeurs. Les transferts électroniques de fonds ont été suspendus. "Je partage totalement le mécontentement causé par une décision difficile et douloureuse", a dit le président dimanche. Anastasiades, élu il y a seulement trois semaines, a expliqué que les épargnants seraient dédommagés de leurs efforts par des titres de banque garantis sur les revenus du gaz naturel.

L'espoir d'amendements. Nicos Anastasiades a assuré dimanche soir qu'il "continuait de se battre afin que l'Eurogroupe amende ses décisions dans les prochaines heures pour limiter l'impact sur les petits déposants". Concernant la taxe sur les dépôts, il a rappelé qu'il s'agit d'"un seul" prélèvement qui permettrait au gouvernement de réduire la dette à des niveaux viables et "éviter le cycle vicieux d'un deuxième plan de sauvetage".