Christian Iacono reste en prison

La commission de révision des peines a en outre ordonné "un supplément d'information".
La commission de révision des peines a en outre ordonné "un supplément d'information". © MAXPPP
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avec agences , modifié à
La Commission de révision des peines a malgré tout ordonné "un supplément d'information".

Il reste en prison, au moins le temps de procéder à un supplément d'information. La demande de remise en liberté de Christian Iacono, qui a été condamné à neuf ans de prison pour le viol de son petit-fils Gabriel qui a depuis retiré ses accusations, a été rejetée lundi en début d’après-midi. Une décision qui va dans le sens des réquisitions effectuées par le parquet la semaine dernière.

Le complément d'enquête, décidé par la commission de révision des condamnations pénales, instance de la Cour de cassation, devra s'attacher à vérifier la validité des rétractations de la "victime", avec probablement son audition. Si un doute apparaît, le dossier sera transmis à une formation plus haute, la Cour de révision, à laquelle il appartiendrait d'ordonner ou non un nouveau procès.   

Une "décision qui va dans le bon sens"

Cette décision "va dans le bon sens", a estimé Me Roméo, avocat de Christian Iacono, tout en ressentant de la "tristesse pour Christian Iacono, pour sa femme et pour sa fille". "On demeure résolu à continuer à se battre", assure-t-il, convaincu que le supplément d'information "ne pourra que conforter la position de Christian Iacono.

Gabriel a retiré subitement toutes ses accusations en mai dernier. Pendant onze ans, il avait soutenu que son grand-père l’avait violé, dans sa villa de Vence, entre 1996 et 1998. Lors de sa rétractation, le jeune homme avait expliqué ses mensonges par sa volonté de "rapprocher (ses) parents après leur divorce et d'être au (coeur) des attentions de tout le monde".

Iacono réincarcéré le 9 janvier

Alors qu'il bénéficiait depuis juin d'une liberté provisoire, Christian Iacono a été réincarcéré le 9 janvier à Grasse, dans les Alpes-Maritimes. "Cela fait onze ans que je dis que je suis complètement innocent", avait répété le septuagénaire juste avant sa réincarcération, la quatrième en dix ans. "Je pars avec l'espoir que ce sera une détention de courte durée", avait-il ajouté.

Le parquet général s'était opposé le 10 janvier à sa libération, estimant que les rétractations du petit-fils n'étaient pas étayées par des éléments concrets. Christian Iacono a déposé parallèlement à la procédure de révision une demande de libération pour raisons médicales, en cours d'examen.