Chine : les aiguilleurs du ciel dormaient

Les contrôleurs aériens se sont tout simplement endormis à leur poste (Photo d'illustration).
Les contrôleurs aériens se sont tout simplement endormis à leur poste (Photo d'illustration). © REUTERS
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avec AFP , modifié à
ROUPILLON - Un avion qui devait atterrir à l'aéroport de Wuhan a dû patienter car les contrôleurs aériens étaient en train de dormir.

L'incident suscite la colère et l'inquiétude des internautes en Chine. Dans un aéroport chinois, un avion a été obligé de tournoyer pendant de longues minutes avant d'atterrir, faute de contact avec les contrôleurs aériens... qui s'étaient endormis dans leur tour.

Assoupis à leur poste. Cet avion de China Eastern Airlines s'apprêtait à se poser sur la piste de l'aéroport de Wuhan, dans le centre de la Chine, mais ses appels pour obtenir la permission d'atterrir sont restés sans réponse pendant près d'un quart d'heure. Et pour cause: les contrôleurs aériens de permanence s'étaient assoupis à leur poste, ce qui a obligé le Boeing 737 à tourner dans les airs pendant plus d'une douzaine de minutes.

Une enquête ouverte. Après un long moment d'expectative, le contact a finalement été établi, et l'appareil, qui venait de l'île tropicale de Hainan, dans le sud du pays, a pu atterrir en toute sécurité. Les contrôleurs "s'étaient endormis pendant les heures de service, c'est pourquoi (l'avion) a dû émettre de multiples appels sans réponse", ont reconnu les autorités chinoises de l'aviation civile. Une enquête distincte sur l'incident, survenu il y a un mois environ mais médiatisé seulement ces derniers jours, a montré qu'au total deux contrôleurs faisaient un somme à ce moment-là. 

"Qu'on le laisse dormir en prison !". L'affaire suscite mardi des réactions indignées parmi les internautes chinois qui saisissent l'occasion de s'alarmer des conditions de sécurité dans les aéroports du pays."C'est une tâche harassante, mais il est inexcusable de s'endormir en plein travail. La vie de centaines de gens dépend de ces types dans leurs tours de contrôle", commente un usager de Weibo, l'équivalent chinois de Twitter. Un autre lance, dans un style acéré: "Cela aurait pu avoir de graves conséquences. Si (un contrôleur) aime à ce point roupiller, qu'on le laisse dormir tout son saoul en prison".