Charlottesville : le secrétaire d'État au Trésor défend Donald Trump

Steven Mnuchin avait été interpellé par plus de 350 anciens élèves de Yale, université dans laquelle il a étudié.
Steven Mnuchin avait été interpellé par plus de 350 anciens élèves de Yale, université dans laquelle il a étudié. © ALBERTO PIZZOLI / AFP
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avec AFP
Sur Twitter, Steven Mnuchin, secrétaire d'État au Trésor de l'administration Trump, a défendu ce dernier après ses propos polémiques sur les violences ayant eu lieu à Charlotteville.

Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a défendu samedi le président Donald Trump, amplement critiqué pour avoir renvoyé dos à dos néo-nazis et anti-racistes après les violences de Charlottesville, et a exclu de démissionner de ses fonctions.

Mnuchin a "du mal à croire" qu'il doive défendre Trump sur ce point. "Bien que j'ai du mal à croire que je doive me défendre sur ce point, moi ou le président, je me sens obligé de vous dire que le président, en aucune manière que ce soit, ne pense que les groupes néo-nazis ou d'autres groupes prônant la haine et la violence, soient équivalents aux groupes qui manifestent pacifiquement et en respectant la loi", a écrit Steven Mnuchin dans un communiqué diffusé sur son compte Twitter.

Il répondait à un courrier adressé par plus de 350 de ses anciens condisciples de l'Université de Yale, lui demandant de démissionner "immédiatement", estimant qu'il s'agit d'un "devoir moral". Les signataires, qui ont diffusé la lettre sur internet, lui reprochent en particulier d'avoir été présent aux côtés de Donald Trump lors de ses déclarations controversées après les violences de Charlottesville le week-end dernier, où un sympathisant néo-nazi a tué une militante anti-raciste.

Trump avait évoqué des torts "des deux côtés". Lors d'une conférence de presse mardi, le président des États-Unis, tout en condamnant les suprémacistes blancs et les néo-nazis qui avaient organisé une manifestation dans cette ville de Virginie (est), a provoqué une vive controverse en assurant qu'il y avait des torts -- mais aussi des gens "très bien" -- "des deux côtés".

"Je condamne fermement les actes de ceux qui sont emplis de haine et cherchent à faire mal aux autres. Ils ne sont défendus ni par moi ni par le président ou l'administration", poursuit Steven Mnuchin, ajoutant qu'il "continura(it) à appliquer (le) programme" du président. "Le fait qu'il y ait des hommes et des femmes de grand talent autour du président devrait vous rassurer ainsi que le peuple américain", dit-il encore en réponse à ses ex-camarades d'université.