Chamonix, entre tristesse et fatalisme

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Rémy Pierre, correspondant d'Europe 1 à Chamonix, avec , modifié à
REPORTAGE - L'avalanche qui a emporté des Français "fait partie des risques du métier".

"Ça fait partie des risques du métier". Voilà comment Chamonix vit la tragédie dans laquelle ont péri trois des quatre guides de haute montagne originaires de la région, tandis qu'un autre était toujours porté disparu lundi midi, quand les autorités népalaises ont décidé d'interrompre "au moins pour aujourd'hui" les recherches.

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La commune de Haute-Savoie a accueilli la nouvelle de l'avalanche népalaise entre tristesse et fatalisme dimanche. A l'image de Julie, Chamoniarde depuis dix ans. "C'est dommage mais ce sont des pertes auxquelles nous sommes régulièrement confrontées", témoigne-t-elle au micro d'Europe 1. "On a perdu Karine Ruby, championne olympique et guide de haute montagne, il y a deux ans. L'année d'avant, pareil, un jeune de Chamonix était décédé lors d'une sortie", résume-t-elle. "C'est la peine des gens de Chamonix".

Chamonix est "régulièrement confronté à ces pertes" :

Originaires de Chamonix et des Houches

Trois des quatre guides disparus étaient bien connus localement. Ils travaillaient pour une petite société installée sur le plateau d'Assy et spécialisée dans les courses de haute-montagne à l'étranger. Dans le mont Manaslu, Ils encadraient un groupe de quinze alpinistes, dont quatre femmes, et avaient commencé leur ascension le 30 août.

Le quatrième guide français disparu était lui originaire des Houches, tout près de Chamonix. C'était un skieur extrême très réputé. Il était venu au Népal accompagné d'un jeune moniteur de ski de Courchevel et d'un Américain. Les trois hommes avaient pour objectif de descendre ce sommet de 8.163 mètres à ski et sans oxygène, une performance inédite.

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"Plus d'espoir de retrouver les disparus"

Suspendues lundi midi - le soir au Népal -, les recherches pourraient être définitivement arrêtées. "On considère qu'il n'y a plus d'espoir de retrouver les disparus", a expliqué Christian Trommsdorff, vice-président du syndicat national des guides de montagne (SNGM), qui tient ses informations du camp de base au Népal.

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