Ces prises d'otages qui ont mal tourné

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Sophie Amsili , modifié à
VIDEO - Retour sur des précédents que les autorités locales n'ont pas réussi à gérer.

La prise d'otages en Algérie semble se dénouer "dans des conditions dramatiques", a admis jeudi soir le président François Hollande. Mais comment répondre à une prise d'otages massive ? Plusieurs pays ont dû faire face à cette délicate question, en négociant parfois, en utilisant la force souvent. Retour sur des événements qui se sont achevés dans le sang.

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Munich, 1972. Le 5 septembre 1972, lors des Jeux olympiques de Munich, le commando palestinien "Septembre noir" prend en otage neuf athlètes israéliens. Il s'introduit à l'aube dans le village olympique et occupe les appartements des sportifs pendant toute la journée. Le soir, ils obtiennent des autorités allemandes d'être transportés par hélicoptère, avec leurs otages, jusqu'à un aéroport militaire proche. Mais sur le tarmac, les Allemands ouvrent le feu sur les terroristes qui font, à leur tour, exploser les hélicoptères. Les cinq membres du commando et neuf athlètes israéliens sont tués.

Moscou, 2002. En octobre 2002, le théâtre Doubrovka de Moscou est pris d'assaut par un commando tchétchène. Pendant deux jours et demi, celui-ci retient plus de 800 personnes dans la salle et en relâchent certaines, dont une vingtaine d'enfants. Cinq otages sont d'abord tués par le commandant. Les forces russes insufflent alors un gaz neutralisant, à la composition inconnue, dans la salle avant de donner l'assaut. La quarantaine de membres du commando et 125 otages sont tués par ce gaz.

Dix ans plus tard, les familles des victimes s'interrogent sur l'action des autorités russes :

Beslan, 2004. Deux ans plus tard, c'est l'école de Beslan, en Ossétie du Nord, qui est à son tour le théâtre d'une prise d'otages par des terroristes tchétchènes. L'enjeu est très important : plus de 1.000 personnes, dont beaucoup d'enfants, sont retenues. Après 56 heures de siège, les forces russes donnent l'assaut. Mais leur intervention se termine dans un bain de sang : 330 otages sont tués, dont la moitié sont des enfants et 700 sont blessés. Beaucoup de victimes ont été tuées par l'effondrement du toit du gymnase causé par des explosions ou des tirs dont l'origine reste discutée.

Bombay, 2008. Le 26 novembre 2008, une série d'attentats coordonnés organisée par des terroristes islamistes vise la ville de Bombay, en Inde. Des dizaines d'Occidentaux sont pris en otages dans des hôtels de luxe comme le Taj Mahal, le Oberoi Trident et le Café Leopold, où des clients meurent dans l'assaut finalement donné, ainsi qu'au centre culturel juif de la ville, où les corps de cinq Israéliens et d'un rabbin américain sont retrouvés. Au total, les attaques ont fait plus de 170 morts et plus de 300 blessés, sans qu'on sache précisément dans quelles circonstances.