Centrafrique : Hollande n'a "absolument pas" été en danger

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avec AFP , modifié à
La Défense coupe court aux rumeurs qui prétendent que le président français aurait été mis en danger lors de son passage à Bangui.

Le président François Hollande n'a "absolument pas" été en danger mardi soir, lors de sa rencontre à l'aéroport de Bangui avec le président de transition centrafricain, qui était normalement accompagné de sa garde présidentielle, composée de membres de l'ex-Séléka, a affirmé dimanche le ministère de la Défense.

Interrogé par l'AFP sur des informations de presse selon lesquelles le président aurait été en danger lors de sa rencontre avec le président de transition Michel Djotodia, ex-chef de la rébellion Séléka, à l'aéroport M'Poko de Bangui le 10 décembre au soir, le ministère a répondu: "Absolument pas".

Le président de transition est certes arrivé avec 10-15 hommes armés de l'ex-Séléka, mais "ces hommes sont les hommes de la garde personnelle du président Djotodia, qui a le droit d'en disposer", a-t-on expliqué dans l'entourage du ministre de la Défense Jean-Yves le Drian.

Une protection rapprochée

Ces gardes, qui "assurent la sécurité directe de M. Djotodia, l'ont accompagné vers le salon où s'est déroulé l'entretien, dans la zone civile de l'aéroport M'Poko de Bangui, sans jamais faire peser de risque sur la sécurité du président de la République française", a souligné le ministère dans un communiqué.

En effet, "conformément aux consignes données par la force Sangaris et par les forces africaines de la FOMAC, respectant strictement le mandat confié par les Nations Unies le 5 décembre dernier, M. Djotodia peut jouir d'une protection rapprochée et personnelle", a-t-il rappelé.

"Le groupement de sécurité du président n'a en rien été débordé; on était dans le cadre de consignes normales", a-t-on précisé au ministère. Le ministère a rappelé qu'environ 2.000 éléments armés de l'ex-Séléka étaient cantonnés actuellement à Bangui.

Fabius n'en a pas entendu parler

Le ministère a d'ailleurs souligné qu'une "procédure identique" avait été suivie lors de l'entretien de vendredi entre le chef d'Etat de transition et Jean-Yves Le Drian. Interrogé dimanche matin au Grand Rendez-vous Europe1/itélé/Le Monde sur le danger encouru par le président Hollande lors de son passage éclair à l'aéroport de Bangui, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui était du voyage, avait lui-même répondu : "Je n'ai absolument pas entendu parler de ça (...) En général, je suis au courant". François Hollande avait fait cette visite en Centrafrique lors de son retour d'Afrique du Sud où il avait assisté à la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela.