Ce qu'il s'est dit à la table du G20

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et Martial You , modifié à
La Syrie était au menu des discussions à Saint-Pétersbourg, mais les puissances mondiales restent divisées.

L’INFO. A leur arrivée au G20 de Saint-Pétersbourg, Barack Obama et François Hollande affichaient un sourire crispé. Les visages étaient aussi tendus à la sortie du dîner de gala qui se tenait jeudi soir et qui a duré près de trois heures. Au menu : la crise syrienne. Un sujet sur lequel les dirigeants des grandes puissances mondiales n’ont pu que constater leurs divisions.

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Obama arrivé tout seul. Plus que jamais, la France et les États-Unis sont isolés sur la question d’une intervention militaire en Syrie. L’entrée du président américain illustre ce constat : Barack Obama est arrivé seul au dîner, bien après les autres chefs d’État et de gouvernement, menés par le président russe Vladimir Poutine. Et à peine sorti de table, le chef du gouvernement italien, Enrico Letta, s’est fendu d’un tweet résumant l’ambiance : ce dîner a confirmé les divisions sur le dossier syrien.

Dix minutes de parole chacun. Au cours du repas, chaque leader s’est exprimé à peu près dix minutes. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, est le premier à avoir pris la parole. Il a aussitôt douché les espoirs français, en disant qu’il ne pouvait pas publier les premiers éléments de l’enquête des Nations unies sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie avant la fin de la semaine. François Hollande comptait beaucoup sur ce calendrier avancé, en espérant qu’une fois l’usage d’armes chimiques prouvé par l’ONU, il serait plus facile de justifier les frappes. Vladimir Poutine est du coup resté sur ses positions. Le président russe estime que des bombes sales ont été utilisées dans les deux camps, du côté de Bachar al-Assad comme dans celui des rebelles. Quant à Angela Merkel, qui a rendu jeudi une visite surprise à François Hollande dans sa villa, elle souhaite, elle aussi, uniquement une solution politique dans ce dossier.

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