Catalogne : Puigdemont prie Madrid de le laisser rentrer

"Je veux revenir en Catalogne le plus tôt possible. Je voudrais revenir dès maintenant", a confié Carles Puigdemont samedi.
"Je veux revenir en Catalogne le plus tôt possible. Je voudrais revenir dès maintenant", a confié Carles Puigdemont samedi. © JOHN THYS / AFP
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avec Reuters , modifié à
Exilé à Bruxelles et sous le coup d'un mandat d'arrêt en Espagne, le leader séparatiste a lancé samedi un nouvel appel au gouvernement de le laisser rentrer.

Carles Puigdemont a invité samedi le gouvernement espagnol à le laisser rentrer à temps pour la séance inaugurale de la nouvelle législature catalane, le 23 janvier, afin qu'il puisse être élu à la présidence de la région.

"Je voudrais revenir dès maintenant". Le leader séparatiste, qui s'est exilé à Bruxelles après la proclamation unilatérale d'indépendance du 27 octobre et la dissolution, à l'initiative de Madrid, de l'exécutif qu'il présidait, fait toujours l'objet d'un mandat d'arrêt dans son pays. Les partis séparatistes ont obtenu jeudi la majorité au parlement local lors des législatives anticipées convoquées par le gouvernement central, mais on ignore si Carles Puigdemont et les dirigeants du mouvement placés en détention pourront y siéger. "Je veux revenir en Catalogne le plus tôt possible. Je voudrais revenir dès maintenant. Ce serait une bonne nouvelle pour l'Espagne", dit-il dans un entretien accordé à Reuters.

"Si je ne suis pas autorisé à être président, ce sera un anomalie". Prié de dire s'il compte assister à la séance inaugurale du 23 janvier, il répond : "Ce serait naturel. Si je ne suis pas autorisé à être président, ce sera un anomalie pour le système démocratique espagnol." "Je suis le président du gouvernement régional et je le resterai si l'État espagnol respecte les résultats du vote", ajoute-t-il. Carles Puigdemont s'était dit prêt, au lendemain du scrutin, à dialoguer avec le gouvernement espagnol et à étudier toutes les propositions de son président Mariano Rajoy. Avant de se heurter à un refus net du chef du gouvernement.