Catalogne : le préfet dénonce l'attitude des policiers régionaux

Catalogne, Barcelone, référendum crédit : PAU BARRENA / AFP - 1280
Les policiers ne sont pas parvenus à saisir toutes les urnes destinées au référendum © PAU BARRENA / AFP
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avec AFP
Le préfet de Catalogne a regretté que les policiers et la garde civile ne soient pas parvenus à empêcher la tenue de ce référendum illégal.

Le représentant de l'État en Catalogne a dénoncé dimanche l'attitude de la police régionale catalane qui n'est pas intervenue pour faire fermer les bureaux de vote qui devaient servir à l'organisation d'un référendum illégal.

Les policiers ne visent pas les votants mais le matériel électoral. "Les policiers catalans avaient reçu l'ordre d'empêcher la tenue du référendum illégal et devaient éviter que les centres ouvrent, mais malheureusement cela n'a pas été le cas", a affirmé le préfet Enric Millo, en dénonçant aussi "l'immense irresponsabilité" des dirigeants catalans. "La police et la garde civile devaient agir", a-t-il expliqué en précisant qu'elles ne visent pas "les personnes (mais) le matériel électoral".

Un scrutin tendu. En saisissant les urnes, les policiers veulent empêcher le vote, alors que le gouvernement de Mariano Rajoy avait promis qu'il n'y aurait pas de référendum d'autodétermination en Catalogne. Le préfet s'exprimait alors que les forces de l'ordre avaient déjà commencé à intervenir dans plusieurs bureaux de vote. Le préfet a en outre souligné que les séparatistes avaient changé les règles du jeu à la dernière minute, acceptant un vote sans enveloppes, ne garantissant pas la confidentialité et ouvrant la porte au bourrage d'urnes.

Une grave crise politique. L'Espagne, déjà exposée, au nord, à l'indépendantisme d'une partie de la société basque, vit depuis le début du mois de septembre sa pire crise politique depuis presque 40 ans, selon l'avis de tous ses dirigeants. Le 6 septembre, le Parlement catalan a adopté une loi pour organiser ce référendum malgré son interdiction, arguant du fait que les indépendantistes le réclament depuis 2012.
Une majorité d'habitants de cette région du nord-est, représentant 20% du PIB, souhaite un référendum légal même s'il sont très divisés sur l'indépendance.