Catalogne : attaque informatique contre la Cour constitutionnelle

Les hackers peuvent mettre un site hors d'accès en organisant des connexions multiples et en saturant ainsi son trafic.
Les hackers peuvent mettre un site hors d'accès en organisant des connexions multiples et en saturant ainsi son trafic. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Cette dernière attaque a eu lieu peu avant que le Premier ministre espagnol n'annonce la mise en place de l'article 155, un article de la Constitution jamais utilisé encore, afin de reprendre le contrôle de la Catalogne.

La page web de la cour constitutionnelle espagnole a été bloquée samedi par une attaque informatique à la suite de menaces du groupe activiste Anonymous, alors que Madrid s'apprêtait à prendre le contrôle de la Catalogne qui menace de faire sécession. "Le site n'est pas accessible à cause d'un afflux d'utilisateurs trop important", a indiqué un porte-parole du tribunal à la suite de menaces du groupe activiste Anonymous. Les hackers peuvent mettre un site hors d'accès en organisant des connexions multiples et en saturant ainsi son trafic.

D'autres attaques ces dernières semaines. Le Département de sécurité nationale, la centrale de renseignements espagnole, avait fait savoir vendredi que "le groupe d'hacktivistes Anonymous annonçait, via des comptes, une campagne d'attaques massives sous les slogans #OpCatalunya et #FreeCatalunya", orthographe catalane de Catalogne. Le gouvernement espagnol a été victime d'une série d'attaques informatiques ces dernières semaines.

Peu avant l'annonce de l'utilisation de l'article 155. Cette dernière attaque a eu lieu peu avant que le Premier ministre espagnol n'annonce la mise en place de l'article 155, un article de la Constitution jamais utilisé encore, afin de reprendre le contrôle de la Catalogne au bord de la sécession. En 2010, saisie par le PP, le parti de Mariano Rajoy, la Cour constitutionnelle avait partiellement annulé le statut d'autonomie de la Catalogne, approuvé en 2006 par le Parlement espagnol qui accordait des compétences élargies aux autorités régionales et, dans son préambule, définissait la Catalogne comme "nation" à l'intérieur de l'Etat espagnol. L'épisode avait été vécu comme une humiliation par de nombreux Catalans.